Premiers Baisers, c’est un peu comme si tu mélangeais un manuel de la romance teenage des années 90 avec un paquet de bonbons trop sucrés et un soupçon de dialogues aussi profonds qu’une flaque d’eau. Imagine un monde où chaque problème d’ado peut être réglé en un clin d’œil dans une cafétéria pastel, où les bisous timides sont le climax d’une intrigue, et où les fringues colorées font partie de la narration (parce que franchement, c’était quoi ces chemises ?).
Au centre de cette petite symphonie d’amour niais, on retrouve Justine, une ado qui pourrait aussi bien être une héroïne de roman photo. Sa vie ? Des cours, des amies, et bien sûr, Jérôme, le beau gosse un peu fade mais mystérieusement adulé par toutes. Leur relation ? Une montagne russe émotionnelle… ou plutôt, une petite colline de centre-ville. Ils se disputent, se réconcilient, et échangent des regards gênés, le tout sur fond de musique digne d’un ascenseur un peu trop ambitieux.
Et puis il y a la bande d’amis. Tu sais, ces personnages secondaires dont tu te souviens vaguement, mais qui existent juste pour rendre les discussions sur "le grand amour" encore plus confuses. Chaque épisode est une succession de quiproquos tellement prévisibles que même ton poisson rouge les verrait venir à des kilomètres. Entre les jalousies futiles, les coups de téléphone fixes (rappelons-nous, pas de smartphone à l’époque !) et les discussions interminables sur la signification d’un simple sourire, Premiers Baisers est un véritable guide pour ceux qui veulent découvrir l’amour à une vitesse d’escargot.
Visuellement, c’est une explosion de couleurs criardes, de décors minimalistes et d’accessoires kitsch qui te plongent directement dans une bulle temporelle des années 90. Les scènes dans la cafétéria, le lieu de rendez-vous incontournable, sont devenues légendaires pour leur ambiance… ou plutôt leur manque d’ambiance. Tout semble se er dans une réalité parallèle où les adultes n’existent que pour poser des limites vagues et où l’école est un simple décor pour les galères amoureuses.
Le rythme de la série est aussi fluide qu’un dimanche pluvieux sans internet. Chaque épisode avance à une lenteur hypnotique, te donnant amplement le temps de te demander pourquoi tu continues de regarder (la réponse est souvent un mélange de nostalgie et de fascination morbide). Pourtant, il y a quelque chose de presque apaisant dans cette routine sentimentale : les situations sont si prévisibles que tu n’as jamais à t'inquiéter pour ces personnages. Spoiler : tout se résoudra par un sourire gêné et un autre "premier" baiser, même si on est au cinquantième épisode.
En résumé, Premiers Baisers est un concentré de romance adolescente clichée, avec juste assez de niaiserie pour te donner envie de vérifier si ton téléviseur n’est pas bloqué en mode ralenti émotionnel. C’est un peu comme une confiserie trop sucrée : tu sais que ça va te donner mal au cœur, mais tu continues quand même, juste pour voir si le goût s’améliore (spoiler : ça ne s’améliore pas vraiment). Si tu veux une leçon en "comment ne pas gérer une relation amoureuse", cette série est ta référence ultime.