Il y a à boire et à manger dans ce drama. Comme souvent, je préfère attaquer par ce qui m'a déplu : mais quelle drôle d'idée d'avoir prévu un flash-back pendant plusieurs épisodes ! Ca vient casser toute la dynamique, tout le rythme qui valait jusque-là. Alors certes, il fallait bien introduire les éléments qui permettent d'orienter l'histoire vers son dénouement. Mais ici, c'est totalement déséquilibré et mal amené. Généralement, les flash-back ne sont ables que s'ils permettent d'éclairer petit à petit l'histoire. Et s'ils ne sont pas trop long ou trop systématiques. Mais non seulement, c'est long, mais en plus, ça ne se raccorde par bien avec les premiers épisodes.
Dans ces premiers épisodes, on est face à un avocat (joué par Nom Goong Min) qui défend des faibles pour une somme dérisoire (1000 wons, même pas un euro). Avec au age des jeux de mots sur les nombres et les noms de famille (En coréen, 1000 = cheon, mais c'est aussi le nom de famille de l'avocat). Lors d'une affaire qu'il défend de manière originale, il prive une jeune procureure, pourtant assez douée, d'une victoire pour sa dernière affaire avant de devenir avocate. Le grand-père de cette dernière est le patron d'un grand cabinet. Alors qu'elle croit pouvoir intégrer ce cabinet prestigieux, le grand-père lui impose un stage chez l'avocat "à 1000 wons" afin de parfaire sa formation et d'apprendre à sortir des sentiers battus. La relation entre les deux va produire bien évidemment toutes sortes d'étincelles.
Au début, on suit un schéma classique de série judiciaire : à chaque épisode, un cas difficile à résoudre. Sans qu'on entrevoie une autre trame se cachant derrière tout ça. Certes, on sait qu'il était autrefois procureur également. Mais on n'est même pas incité à se demander pourquoi il ne l'est plus. C'est le long flash-back qui va à la fois créer les questions et les réponses. En cela, c'est aussi un drôle d'usage des retours en arrière. Le vrai grand méchant de l'histoire n'apparaît d'ailleurs pas avant très longtemps, sans qu'on ressente tant que cela le besoin de savoir qui c'est, preuve supplémentaire que le scénario n'arrive pas à créer un vrai suspense intéressant.
Reste tout de même quelques bons moments ici ou là, des instants d'humour, des affaires plaidées de manière originale, et surtout un Nam Goong Min à l'aise comme un poisson dans l'eau dans un rôle où son air imible à la façon d'un Buster Keaton fait merveille, mais qui peut aussi transmettre tout un tas de sentiments d'un simple petit rictus ou d'un léger mouvement des sourcils. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas quel autre acteur coréen aurait pu assumer ce rôle. C'est d'autant plus triste de n'avoir pas été assez soutenu par un bon scénario.
Bref, la série est surtout à voir par ses fans (et j'en suis).
P.S. mais qui choisit ces titres ridicules en français?