Dans l'univers du polar, on connaissait déjà "The Gingerbread Man" (de John Grisham, adapté au ciné par Robert Altman), ainsi que "The Snowman" (de Jo Nesbo, adapté au ciné par Tomas Alfredson), désormais il faudra aussi se méfier de "The Chestnut Man".
Cette mini-série danoise est l'adaptation du best-seller de Søren Sveistrup, créateur de la mythique série "The Killing" ("Forbrydelsen").
Il faut croire que le bon Søren a un peu perdu la main, car cette nouvelle création n'atteint jamais le niveau de la précédente, plombée par les nombreux clichés qui se multiplient tout au long de 6 épisodes dénués d'originalité.
Alors bien sûr, l'ensemble se laisse regarder lorsqu'on apprécie l'ambiance "scandinave noir", car la plupart des ingrédients du genre sont bien présents (mystère, suspense, frisson, critique sociale...), et car la production a bénéficié de moyens conséquents, permettant notamment de soigner l'aspect formel (avec de très belles vues aériennes des forêts aux couleurs automnales, ou encore des toits de la ville de Copenhague).
Mais c'est bien la déception qui domine, la faute à des personnages peu attachants, sans véritable profondeur (la fliquette qui privilégie son travail à sa fille, le flic bizarre au é tragique, le père de la victime qui picole...), et à un scénario qui multiplie les facilités et les maladresses (les flics n'en ratent pas une...).
Par ailleurs, les quelques scènes d'action sont mal filmées (j'ai regardé trois fois la fin de l'épisode 2, le montage est aberrant).
Last but not least, la révélation de l'identité du tueur s'avère hélas très prévisible, car on se doute bien que le seul membre du casting un peu connu à l'international (David Dencik) n'est pas venu pour jouer les troisièmes couteaux...