Les Eagles en PLS

Chun Yeon-Soo(Na In-Woo) et Ji Kang-Hee(Lee Se-Young) se connaissent depuis l'enfance. Jusqu'à l'âge adulte, ils ont subi des moqueries : lui à cause de sa surcharge pondérale, elle du fait d'être une métisse asiatique/blanche par sa mère. La vie va les séparer à la fin de leur scolarité. Elle étouffe, et partira à Séoul pour mettre de la distance entre elle et le Motel California où elle a é toute sa vie et qui lui rappelle de mauvais souvenirs. Elle deviendra maitre d'œuvre/concept designer. Quant à lui restera pour devenir vétérinaire et se complaindra dans sa misère amoureuse jusqu'à ce que...

Déjà à l‘intro ça part mal, je ne sais pas si on doit rire ou être gêné par la situation. Les retrouvailles 10 ans plus tard (et pas 12 comme c'est marqué de partout) à la mort du grand-père, alors qu’ils s’étaient quittés sur un banc de gare routière, on aurait pu faire plus subtil pour faire ramener Kang-Hee à son point de départ. Puis elle va être amenée par le plus grand des hasards (non sans blague?) à devoir s'occuper d'un chantier non loin de là, et à aussi devoir relooker le Motel de son enfance. Elle va en profiter pour renouer le dialogue avec son père. père avec qui elle a eu une blessure émotionnelle qui ne s'est jamais refermée. Je vous laisserai découvrir pourquoi.

Les quiproquos amoureux sont d’une naïveté et d’une stupidité hallucinantes: “je t’aime mais en fait non...mais en fait si. Je suis jalouse de...personne vu qu’il a pas de copine et elle pas de copain. Mais on laisse courir les rumeurs. Ok, mais ça sert à quoi en fait? A rien.” En fait quand çà avance d'un pas, çà recule de deux. C'est du grand n'importe quoi.

Kang-Hee a un caractère fort depuis toujours, mais devant Yeon-Soo on dirait une chiffe molle. Lui n’a pas évolué depuis l’enfance, c’est le bon samaritain bien lisse, gentil, bien barbant, presque parfait (tiens çà me rappelle une critique)

J’ai néanmoins eu un petit coup de cœur pour Lee Se-Young que je ne connaissais pas. Elle fait ce qu’elle peut et surnage. Il y a certes quelques ages intéressants, voire émouvants, mais tout cela est noyé dans un océan de clichés, poncifs et autres médiocrités. En fait, la mayonnaise ne prend jamais. Je n’ai pas ressenti grand chose, parce que l’ensemble est trop superficiel. Il y'a un semblant d'alchimie dans leur histoire cousu de fil blanc, mais çà ne peut pas sauver l'ensemble. Les histoires d’amour (ou pas) des rôles secondaires ne sont juste là que pour combler le vide scénaristique. Des flash back à répétition complètement inutiles te sont balancés comme pour montrer que nos 2 héros sont restés bloqués dans le é.

La réalisation est trop plate et un scénario assez insipide n’aident pas. Le pire restant les thèmes musicaux bien larmoyants dans des scènes trop pathétiques pour être sincères. Paradoxalement l'OST est de qualité. Il y a surtout un mélange de genre qui ne colle pas. Le drama prend parfois des accents de gravité inutiles, comme si on était dans un thriller où un mélo. Ça n'a aucun sens. Na In-Whoo n’est pas à l’aise, surtout quand il nous fait sa tête de cocker. Il était excellent dans “Mr Queen” et “Épouse mon mari”, mais qu'est-il venu faire dans cette galère? Ça se prend trop souvent au sérieux, et ça manque de spontanéité, de fraîcheur. Je ne comprends pas ce ton employé. Ça tombe dans les travers d'un drame psychologique, le problème c'est que c'est sensé être principalement une comédie sentimentale.

Pour conclure, ce sont 12 épisodes interminables qui auraient pu facilement tenir en 8. C’est souvent lourd, et au final on ne ressent pas grand chose pour ce couple au demeurant bien sympathique. Dommage, parce que il y avait une bonne idée de départ à travailler (le harcèlement psychologique jusqu'à l'âge adulte notamment qui aurait pu expliquer leur façon de concevoir leur vie et leur conception et de l’amour) , mais qui se perd dans des facilités scénaristiques. Je met 1 point de plus pour la présence de Lee Se-Young sur laquelle j'ai flashé, et que j'ai retrouvé avec grand plaisir avec Ji Sun dans Doctor John.

Lee Se-Young à voir surtout pour sa superbe interprétation dans le thriller fantastique Kairos

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