New York, New York
Révélé par son interprétation hystérique de Tom Haverford dans Parks and Recreation, Aziz Ansari aura profité de ce succès critique sans précédent dans sa carrière pour se faire un nom dans le...
Par
le 22 nov. 2015
36 j'aime
Voir la série
Révélé par son interprétation hystérique de Tom Haverford dans Parks and Recreation, Aziz Ansari aura profité de ce succès critique sans précédent dans sa carrière pour se faire un nom dans le paysage très hétéroclite du stand-up nord-américain. Porteur d’un humour parfois clivant, l’acteur a finalement su réunir une fanbase solide, notamment à l’aide de sa collaboration avec Netflix, diffuseur de ses spectacles. Ce n’est pas vraiment une surprise de le voir créer sa propre série sur le site de VOD, accomplissement total pour tout comédien de la scène, les plus grands y étant é, de Louie C.K. à Jerry Seinfeld.
On pouvait douter de la viabilité du projet de Master of None, non seulement parce que les comédies live Netflix n’ont jamais vraiment brillé de par leur qualité, mais aussi parce qu’Ansari, si sympathique puisse-t-il être à petite dose, a le don d’être très agaçant au long terme – un peu comme la moyenne qualitative des rejetons du Saturday Night Live. Une dramédie sarcastique semi-autobiographique sur le quotidien d’un comique ? On l’a déjà vu beaucoup de fois, et il était compréhensible de ne pas placer des attentes hors du commun dans Master of None.
Les critiques auront été réduites au silence dès le pilote. La série d’Aziz Ansari et d’Alan Yang, un ancien de Pawnee lui aussi, est brillante. Comédie de niche, œuvre intimiste, tantôt dépressive, tantôt euphorique ; Ansari y trouve un équilibre parfait, loin de l’énergie trop invasive qu’on lui connaît. Il laisse vivre ses personnages, leurs évolutions, leurs ambiguïtés, leurs rêves et leurs erreurs. Les protagonistes de Master of None ne sont ni idiots, ni fantasques ; ils respirent d’humanité. Sans aucun cynisme, Ansari se confie sans fard, et c’est peut-être cela qui fait tout l’intelligence et la justesse du show. Master of None a ses défauts, tous les épisodes ne se valent certes pas, mais son écriture irréprochable, son inventivité retenue et l’ambiance tendre et cajoleuse qui s’en dégage en font un objet télévisuel foncièrement agréable.
On ne l’a honnêtement pas vu venir mais Master of None est un ascenseur émotionnel malin, drôle, touchant et modeste. Netflix s’éloigne des artifices dont le service a l’habitude, se tournant vers une simplicité et une ion créatrice digne des formats courts d’HBO. En revoyant l’espace d’un vendredi son cahier des charges, elle signe l’une de ses meilleures séries maison. Même les détracteurs d’Ansari peuvent s’y jeter les yeux fermés, Master of None n’est pas un concentré de débauche égocentrique de plus, mais un indispensable instantané, situé quelque part entre les thématiques de Louie, l’ambiance d’un Woody Allen et la sincérité d’un Looking.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures séries originales Netflix
Créée
le 22 nov. 2015
Critique lue 2.8K fois
36 j'aime
Révélé par son interprétation hystérique de Tom Haverford dans Parks and Recreation, Aziz Ansari aura profité de ce succès critique sans précédent dans sa carrière pour se faire un nom dans le...
Par
le 22 nov. 2015
36 j'aime
C'est dans son nom même que Master of None explique son plus grand atout. Dev a 30 ans et habite à New-York. C'est un de ces acteurs contrait de bosser dans des pubs ou des nanars douteux pour gagner...
Par
le 7 nov. 2015
34 j'aime
3
Master of None m'avait vraiment séduit durant sa première saison, mais je l'avais trouvé un peu timide parfois, et un peu trop cliché dans sa description du trentenaire un peu désabusé. Là je sors de...
Par
le 19 mai 2017
31 j'aime
6
USA Network n’a pas vraiment le pedigree d’une HBO ou d’une Showtime. Avec son audience vieillissante et ses séries sans prises de têtes, on peut dire que Mr. Robot ressemble à une anomalie dans la...
Par
le 5 sept. 2015
275 j'aime
16
Le nouveau film MCU biannuel est donc le très attendu Avengers 2 – et encore, c’est un euphémisme. Après un premier volet (ou était-ce le sixième ?) globalement maîtrisé dans le style Marvel Disney,...
Par
le 22 avr. 2015
228 j'aime
32
Dès sa longue introduction et son générique, Stranger Things donne le ton : on connaît cette musique, ces geeks à vélo et cette incursion du surnaturel dans le quotidien d’une campagne américaine. La...
Par
le 16 juil. 2016
195 j'aime
21