Si Loki était une timeline, ce serait une ligne droite qui devient un gribouillage incompréhensible, avec des portails lumineux partout et un mec en costard qui te dit que tout est sous contrôle alors que clairement, ça ne l’est pas.
Le concept ? Loki (version Avengers 2012, donc encore bien arrogant et en quête de domination) se fait choper par la TVA (Time Variance Authority), une organisation bureaucratique qui gère le multivers avec autant de rigueur qu’un employé de la Poste un lundi matin. Au lieu de se faire effacer de l'existence, il est recruté pour traquer une variante dangereuse de lui-même… et là, tout part en freestyle.
Le gros point fort de la série, c’est Tom Hiddleston, qui incarne Loki avec une classe absolue, oscillant entre arrogance, vulnérabilité et flair dramatique digne d’un Shakespeare sous LSD. Owen Wilson en Mobius est la vraie surprise, jouant un bureaucrate blasé mais attachant, avec un flegme qui contraste parfaitement avec l’énergie chaotique de Loki. Et la DA de la TVA est une dinguerie rétro-futuriste, mélangeant bureaucratie des années 60 et technologie cheloue.
Mais Loki, c’est aussi une série qui adore la parlotte. Les dialogues sont bien écrits, mais parfois, on aimerait un peu plus de chaos et un peu moins de "et si on discutait de nos émotions dans un couloir pendant 10 minutes ?". Et puis, le multivers, c’est cool, mais ça devient vite un casse-tête, avec des explications qui semblent parfois être inventées au fur et à mesure.
Et parlons de la romance Loki/Sylvie. D’un côté, c’est intéressant qu’il tombe amoureux d’une version de lui-même (évidemment que Loki est assez narcissique pour ça), d’un autre… est-ce qu’on est censés trouver ça mignon ou un peu chelou ?
Malgré ses longueurs et son côté "on prépare le terrain pour le multivers Marvel", Loki reste une série originale, visuellement superbe et portée par des performances impeccables. Un show qui prouve que même quand on veut être le maître du chaos… on finit toujours coincé dans une bureaucratie cosmique.