Un groupe de scientifiques de différentes nationalités menant des recherches, dans un observatoire en Norvège au milieu de la forêt, sur les FRB (fast radio burst, dit "répéteurs" : des sursauts d'ondes radio d'une durée de quelques millisecondes et dont l'origine est inconnue), est intrigué par la présence soudaine d'une corde surgit de nul part et dont ils n'arrivent pas à voir le bout. Profitant d'un jour de relâche, une petite expédition s'organise, randonnée d'une journée en forêt pour trouver ce qu'il y a au bout de la corde. Rapidement, des dissentions surgissent entre ceux qui veulent s'en retourner et ceux qui veulent poursuivre.
Esprits terre-à-terre s'abstenir, nous sommes ici dans l'étrange sans explications rationnelles. Dans cette forêt immense, le long de cette corde qui n'en finit pas, nous nous trouvons davantage sur l'île de LOST que dans le bois de fontainebleau.
Pourtant, les personnages ne sont pas du genre à s'en laisser compter : astrophysiciens, analystes, cosmologues, opérateurs télescopes, leur esprit critique va se trouver à rude épreuve, confronté à l'irrationnel qui les entraine vers l'inconnu. Eux, dont le rêve est de sonder les galaxies les plus lointaines, avancent toujours plus loin le long de cette corde mystérieuse pour percer l'énigme qu'elle représente. Et gare à celui ou celle qui rebrousserait chemin !
En définitive, chacun/chacune se retrouve face à ses démons : la maladie, le mal être intérieur, la place dans le couple, le deuil d'un enfant, la perte de sa foi.
Cette mini-série d'ARTE (3 épisodes de 50 minutes), adaptée d'un roman allemand de 2012, n'apporte aucune réponse, que des questions, et tient en haleine sans que jamais rien de particulièrement spectaculaire ne se produise (quelques scènes chocs cependant). A découvrir si on est fan, comme moi, du monde de l'absurde et de l'inquiétant. Et pour le plaisir de retrouver Jeanne Balibar, Jean-Marc Barr et Suzanne Clément sur le petit écran.