Je ne me souviens plus du terme pour dire "tire larmes" en japonais, et figurez vous que je ne vais pas utiliser Google pour le retrouver et paraître cultivé. Non je préfère er pour un idiot, et d'ailleurs c'est probablement ce que certains pourront légitimement penser à la suite de mon avis sur Kagi-nado.
Comme j'ai du maintes fois l'indiquer, en terme de goûts personnels sur la japanimation et les visual novels, je n'ai quasi eu que des réalisations du studio Key (CLANNAD, Kanon, Little Busters!, Rewrite, Air) et vous constaterez que si vous êtes des habitués de Kyoto Animation, eh bien que certains de ces visuals novels furent adapté par Kyoani justement.
Et le succès qui est arrivé en regroupant ces deux studios est tout sauf du hasard. L'écriture et la façon de faire de l'un et la qualité de réalisation de l'autre, couplé à des compositeurs, dessinateurs et autres de talent.
Et je ne sais quelle folie a pris les gens de chez Key, mais ils se sont dit que ce serait bien de "dédramatiser" peut-être, de rendre mignon et de chatouiller la fanbase pour donner un petit quelque chose tant le studio est avare de création de qualité (On era sur Kamisama ni natta hi qui est une sorte d'incident de parcours paru il y a pas longtemps).
En attendant l'adaptation en anime d'un visual novel (Summer Pockets) qui est probablement plus tire larmes que Clannad, nous avons donc cet anime, Kagi-Nado qui est un anime 100% fan service du studio et qui ne présente à priori pas un intérêt immense pour qui débarquerait sans contexte. Dès lors c'est la note la plus subjective que je mettrais sur SensCritique, car je suis ultra vendu au studio Key, studio qui a ravivé ma flamme pour le Japon.
Kaginado montre des scénettes dans un lycée fictif regroupant les personnages des principales œuvres du studio Key.
Les codes des oeuvres sont là, en chibi et plutôt réussis. Un peu de réserve sur la version chibi de Nagisa Furukawa (qui me paraît moins mignonne que l'originale) et pour ma part, il y a la waifu ultime avec Kotori Kanbe (Rewrite). Bref c'est plutôt bon, mais rien d'exceptionnel.
ons sur le thème de l'anime qui est chanté par la merveilleuse Lia, la vraie pas son vocaloid (mais qu'il va falloir entendre autrement que par extraits vu la taille des épisodes!). On a aussi tout le casting original des personnages des séries respectives (dont Yui Horie qui joue deux personnages, Ayu et Riki, forcément). Pas grand chose à redire, sinon qu'étant à peu près de leur génération, on a tous vieillis mais ça se sent à peine!
Difficile de ne pas spoiler les différents animes, disons qu'il y a de gros clins d'oeils à des scènes icononiques, des scènes qui ont marqué l'animation japonaise, et dans Kaginado, les larmes reviennent mais... elles sont chassées assez rapidement. L'idée semble de faire un pseudo Key-Verse où finalement, é leur histoire, ils se retrouvent tous avec leurs défauts et qualités, et vivent de petites aventures sans grandes conséquences. Bref c'est clairement ultra léger, mais terriblement nostalgique. D'aucuns diront que c'est fan service, et je confirme, mais peut-être est-ce un moyen de faire pardonner certaines choses un peu moins bien faîtes par le é...
Je disais au départ que mon implication personnelle et émotionnelle vis à vis de ces œuvres m'empêche d'être objectif. Donc si vous lisez encore à ce moment là, vous êtes soit atteint aussi par la portée d'œuvres comme Clannad, soit vous avez un peu de temps à perdre sur mes écrits et je vous en remercie. Kaginado est une oeuvre donnée comme thérapie à une génération de gens marqués par Nagisa Furukawa, Ayu Tsukimiya ou d'autres. Des gens qui ont versé des larmes pour elles. Les revoir, ça touche une petite partie dans le cœur. Mais cela a un prix, cela exclu ceux qui voudraient voir l'anime par pure curiosité, car cet anime a besoin que l'on ait les codes du Key-Verse. Si vous les avez, foncez.
P.S: il y aura une saison 2 de cet anime, qui me ravit d'avance évidemment même si j'aurais préféré l'adaptation dont je vous parlais au début.