Il me faut du nouveau, n'en fut il point au monde.

« Dans un monde tissé d'intrigues, il faut parfois une âme venue d'ailleurs pour réenchanter le récit. ». Avec Joy of Life (庆余年), le drama chinois flirte avec un genre trop rare à l’écran : la fantasy historique à intelligence politique. Une fresque d’aventure où les secrets du é s’enchevêtrent aux mystères du présent, et où la magie ne se manifeste pas tant par des éclairs dans le ciel que par le vertige des idées et l’audace de la narration.Dans le paysage foisonnant des dramas historiques chinois, Joy of Life (庆余年) s’impose comme une œuvre singulière, mêlant habilement intrigue politique, humour subtil et réflexion philosophique. Adapté du roman de Mao Ni, ce drama réalisé par Sun Hao et scénarisé par Wang Juan déploie une narration complexe et captivante sur deux saisons, avec une troisième en préparation. La série rencontre un succès critique et public accumulant plus de 13 milliards de vues combinées. Depuis sa diffusion initiale en 2019. Le récit suit Fan Xian (interprété par Zhang Ruoyun), un jeune homme doté de souvenirs du XXIe siècle, évoluant dans un empire fictif inspiré de la Chine impériale. Élevé loin de la cour, il se retrouve malgré lui au cœur des intrigues politiques, cherchant à percer les mystères entourant sa naissance et la mort de sa mère, Ye Qingmei. Fan Xian, le protagoniste, est un jeune homme pétri de paradoxes : il évolue dans un empire aux allures anciennes, mais porte en lui les souvenirs et la conscience d’un homme du XXIe siècle. Ce décalage génère une dynamique délicieuse : il pense différemment, agit avec un humour anachronique, et son regard sur le monde semble toujours un peu plus vaste que celui des autres. Il est, au fond, un voyageur entre les époques. Mais ce n’est pas qu’un caprice scénaristique : ce dédoublement donne au récit une profondeur inattendue. Il transforme l’univers de Joy of Life en un monde aux contours flous, presque mythiques, où le spectateur est constamment en déséquilibre, entre politique et poésie.

Si le démmarage est un peu lent, on e vite a un monde foisonnant, où l'aventure guette à chaque détour. Là où d’autres dramas s’installent dans une lenteur contemplative, Joy of Life galope. L’intrigue saute d’un duel de cour à une chasse à l’homme, d’une lettre codée à une grotte secrète, d’une scène romantique à un piège mortel. C’est un feuilleton dans le sens noble du terme : celui de l’inattendu, de l’escalade permanente, du plaisir narratif assumé.Et parfois, comme une brume légère au-dessus du réel, une touche de magie surgit. Une potion étrange, une technologie oubliée, un savoir interdit. Mais jamais de manière criarde. Ici, la magie est une promesse : celle d’un monde plus vaste que ce qu’on croit comprendre, où tout peut arriver. Là où le drama frappe fort, c’est dans sa capacité à mêler les genres : politique, humour, romance, philosophie, mystère, tout se fond dans une écriture ambitieuse. Comme si un romancier facétieux, un stratège de guerre et un poète s’étaient réunis autour d’un même feu pour conter l’histoire d’un garçon trop malin pour son époque. Joy of Life est une surprise rare : La magie d’un conte de l'orient. Un récit d’apprentissage, de survie et de sagesse, mais aussi une grande aventure humaine et sensorielle. À la fois drôle, cynique, profond, et presque mystique par endroits.« Ce n’est pas le pouvoir qui donne un sens à la vie, mais l’imaginaire qu’on y projette. » Et Joy of Life, justement, en regorge.

On attends la saison 3.

Et me voilà reparti, ramant dans le vaste océan des dramas, mon harpon a la main. Je reviendrais sans doute bientôt pour vous livrer la critique de « The advisor alliance ». De l'histoire, du complotet bien sur des ...conseillers.