Cette série s'inspire de faits réels. Elle met en scène des femmes victimes de publications de vidéos à caractère sexuel : du "revenge porn". La série parvient très bien à montrer la souf des victimes, quel que soit leur place dans la société. Elle met en lumière la mécanique du déferlement médiatique et le séisme que cela engendre dans leurs vies. La réalisation en profite pour faire le procès d'une société (catholique) totalement hypocrite et plus encline à condamner les victimes plutôt que les coupables. La réalisation nous offre un large éventail de l'inconséquence masculine : le gros macho hétéro beauf que cela fait rire et excite et qui fantasme sur les victimes, les cadres d'entreprises (bien sûr masculins) complices du harcèlement dont sont l'objet les victimes, les politiques qui cherchent à se débarrasser de ces encombrantes victimes en ne pensant qu'au nombre de voix que cela leur fait perdre, des lycéens abrutis qui pensent que ces femmes sont faciles ... Très peu d'hommes échappent à une condamnation sans appel.
La série aborde également les sujets, d'ailleurs souvent prégnant dans le cinéma espagnol : le poids du catholicisme et celui d'une aristocratie et d'une bourgeoisie corrompue et indigne.
En visionnant cette série, j'ai vécu des moments intenses.