Le dernier samaritain

Encore un drama très poussif, par la faute à une entrée en matière complètement loupée. L'idée de départ sur le papier semblait bonne puisqu'elle m'a fait penser à des séries comme "Move to Heaven, Marriage Contract, ou Puis-je vous aider?" If You Wish Upon Me a pour sujet principal de traiter les souhaits des personnes en fin de vie touchées par la maladie. Mais le problème c'est que la série va très vite s'égarer en rajouter des éléments externes dont on se fou royalement. J'ai été trompé par des super notes, mais pour une fois je suis raccord avec les coréens, car ce drama a fait un bide total chez eux. Je suis moins sévère car il y a de bonnes choses à retenir.

La vie de Yoon Gyeo-Rye(Ji Chang-Wook) a été un long chemin de croix. Il a vécu dans un orphelinat, puis dans un centre de détention pour mineurs et une prison. Il peine à mener une vie normale. Suite à un incident/accident survenu peu de temps après sa sortie de prison, il est contraint de commencer à faire du bénévolat dans un hospice. Il y travaille avec le "superviseur" des bénévoles Kang Tae-Sik(Sung Dong-Il) et la ravissante infirmière Seo Yeon-Joo(Sooyoung). Un monde totalement inconnu s'ouvre devant lui, ainsi que de nouvelles perspectives auxquelles il n'aurait jamais pu envisager.

L'histoire est très mal amorcée, tout s'enchaine de manière trop facile et maladroite. D'ailleurs il faudrait er directement de l'épisode 2 à 6 tellement on sent bien que se sont des épisodes de remplissage qui n'ont aucun lien direct avec le scénario de base, un peu comme si on les avait rajouter au montage. Cela va vraiment à se décanter vers le 8e épisode. Le drama comporte des récits plus ou moins intéressants, mais qui trainent inutilement en longueur avec l'emploi d'un ton péremptoire qui empêche toute nuance. Si des épisodes sont touchants et émouvants, d'autres manquent de sincérité, et on nous pousse littéralement à aimer ce que l'on nous montre, sous peine "d'excommunication" (c'est de circonstances ici)

Le plus intéressant à voir se situe à mi parcours, le ton change un peu, il y a de la légèreté, des moments drôles aussi, des choses intéressantes à voir, de vrais moments d'émotions sincères, bien trop rares à mon gout. Car la plupart du temps, j'ai eu l'impression qu'on me servait la soupe et que j'étais dans l'obligation de l'aimer. Le but final c'est quand même d'attirer de réelles émotions empathiques, de l'authenticité, et pas de l’apitoiement ou du pathos facile et téléguidé. C’est un peu trop long, répétitif et larmoyant inutilement. Il y a un abus trop fréquent de guitare sèche et de piano dans les moments opportuns pour appuyer la fibre émotionnelle, il ne manquait que les violons. On peut ressentir de la bienveillance sans rajouter des artifices. On est dans un drama avec un fond religieux, donc la rédemption est le mot d'ordre et c'est plus ou moins bien amené selon les situations.

Inclure une bande de gangsters est une fausse bonne idée, on s'en tamponne royalement, surtout que cela sert de fil rouge pendant tout le déroulé. Seul le père de Gyeo-Rye avait de l'importance. L'introduction de personnages comme Ha Joon-Kyung et ang Seok-Joon n'ont aucun intérêt et cassent le rythme pour rien. Heureusement que Sung Dong-Il (quel magnifique acteur) et la pétillante Sooyoung sauvent les meubles de part leur charisme, parce que les filles je vous aime bien, mais il faut arrêter de crier au génie juste par la présence de JCW, qui ici, ne nous offre pas une prestation qui restera dans les mémoires, ayant tendance à surjouer et en faire des caisses. On le sent mal à l'aise dans ce type de personnage.

En définitive, c'est sympa sans plus. Le gros défaut de "If You Wish Upon Me" c'est qu'il reste beaucoup, beaucoup trop long pour ce qu'il y a découvrir. Par moment ça devient vraiment soporifique. La fin est interminable, 12 épisodes auraient suffit. Il n'y a pas de rebondissements, on devine la suite à chaque fois, et les seconds rôles ne parviennent pas à avoir un impact réel sur l'histoire. On est trop souvent dans le sentimentalisme de bas étage. La réalisation est correcte mais certaines transitions sont à la ramasse et cassent le rythme pour rien. Et je n'en peux plus des simulations d'accidents dans les k-dramas. On pourrait en faire un bêtisier tellement c'est non seulement pas crédible, mais ridicule.

Le top du comique involontaire et de l'absurde restera cette séquence :

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