On pourra dire ce que l'on veut sur les animes rallongés pour l'argent, n'empêche qu'ils avaient un certain charme, et cela plus on remonte dans le temps.
Chaque épisode limité à un moment précis, on vivait ce moment à vitesse réelle ce qui nous rapprochait encore plus du personnage principale : on grandissait littéralement à la même vitesse que lui.
Tout ca s'étalant sur des années, il n'y a pas de raison que l'on s'en détache, peu importe la qualité des suites, elles ne font même que renforcer cet attachement pour cette oeuvre que l'on a choisie dans notre cœur.
Même si tout périclite, ce n'est pas bien grave, il est encore en vie... et c'est déjà suffisant parce que tous les autres sont morts ou ne viennent nous revoir que rarement.
On reproche aux mangas longs d'être justement parfois sans couleurs, mêmes sans saveurs, d'être juste des scénarios sans développement aucun ou, paradoxalement, de ne pas prendre leur temps pour qu'on ressente les choses qu'ils veulent nous faire voir.
Simplement des accumulations d'aventures, de possibilités non exploitées (à rapprocher du principe des univers comics).
Ces animés veulent clairement nous faire rêver avec leur coté enchanteur, des textures oniriques : ce ne sont pas des récit mais des mondes dans lequel on se plonge. Chaque action développée au possible n'amène pas une fiction avec un sens à critiquer mais juste un énorme potentiel pour se plonger dedans et rêver au fil des lieux, attaques, personnages et années qui ne cessent de s'égrener sans que la ion nous quitte malgré tous les défauts qu'on peut trouver en s'en détachant en perdant un peu ca de vue en grandissant.
Les mondes dilués peuvent justement nous permettre de nager dedans, de voguer d'un endroit à un autre en nous appropriant tout ses composants sans se forcément se poser questions par rapport à la pertinence de ces formules.
Des simples odes à la rêverie, des ballades qui se détériorent au fil du temps mais qu'on continue à écouter telles des symphonies car elles restent là, et c'est suffisant pour nous faire traverser des mondes entiers sans jamais se lasser de la longueur, la lenteur ou la répétitivité.