Par amour pour ma compagne, j'ai regardé cette chose. Enfin, regardé est un grand mot, "subi" serait plus approprié. Notre amour a survécu, c'est l'essentiel. Par contre ma santé mentale a quand même un peu ramassé.
La saison 1 e encore, c'est neuf, pas encore (trop) prétentieux ou puant. Les 4 grognasses me gonflent déjà un peu quand même. Après ça se gâte...
Je hais cette série tout simplement parce que je haïrais chacun des personnages si je les connaissais dans la vraie vie. Sérieusement, si Sunnydale était la ville d'où tous les démons sortaient, Wysteria Lane semble être le quartier où tous les pires trous-du-cul inables du monde s'installent.
Ma théorie est que la maladroite-mais-surtout-vraiment-trop-conne Susan, brillamment interprété par Teri-j'ai-envie-de-lui-frapper-le-visage-avec-une-pelle-Hatcher, concentre tellement de bêtise crasse et agaçante qu'elle crée une sorte de trou noir dans le bon goût, attirant sans pitié tous les crétins congénitaux stéréotypés disposant d'un potentiel hors normes pour l'atomisation de gonades.
Notons quand même que dans une tentative (désespérée également) pour créer du suspens (ou pour gérer les désaccords contractuels avec les acteurs), quelques personnages nous font le plaisir de décéder. Ils sont hélas aussitôt remplacés par d'autres haïssables excréments sur pattes, sans qu'aucun ne parvienne toutefois à détrôner Susan de son statut de -pardon j'ai failli vomir- star du show.
Au delà de cette magnifique galerie de personnages dont je ne comprends pas qu'elle ne pousse pas plus de gens à la dépression nerveuse ou au meurtre de masse, force est d'irer le ton subversif de la série, tellement maladroit que ça ne fait que renforcer les préjugés que ça essaie de bousculer ("regardez, les latinos sont les plus riches, c'est vachement osé, parce que dans la vraie vie c'est des sales pauvres" ; "Ouah, c'est les filles qui se font un poker hebdomadaire, on va trop choquer l'opinion, tant il est connu que la place des femmes est en cuisine").
Enfin l'ensemble ne serait pas parfait sans le superbe petit générique de Danny Elfman, aussi horripilant et niais que les quatre dindes de service, et dont la fonction est clairement pavlovienne : provoquer un gloussement de plaisir chez les fans, une irrésistible envie de fuite et/ou de violence chez les autres.