J'ai trouvé le concept de jugement par les jeux particulièrement intéressant. En effet, deux personnes qui ne se souviennent pas des derniers instants de leur vie (et donc de leur mort) arrivent dans ce genre de bar et doivent jouer à un jeu en pariant leur vie dans l'espoir de pouvoir retourner à leurs occupations par la suite. En réalité, ce jeu consiste à réveler le plus profond de leur personnalité, afin de juger où est leur place (néant ou réincarnation). Notons aussi que leurs souvenirs sont visionnés et étudiés par les arbitres.
On a donc le mystérieux barman arbitre totalement imible et ce qu'on suppose être la responsable du lieu qui regarde de loin les jeux. Arrive alors d'autres personnages, notamment l'humaine qui seconde le barman au bar et en tant qu'arbitre en attente de son jugement. Les autres personnages restent assez mystérieux dans leur ensemble, même si on apprend peu à peu leurs motivaitons.
Tout est très mystérieux, on en apprend au compte goutte, on comprend le concept, mais on met longtemps à le connaître, à l'apprivoiser. Plus on en sait, plus on devient curieux, parce que ça a l'air bien rôdé tout ça quand même.
J'ai quand même été surprise par la tournure de l'anime. Je pensais qu'on aurait plutôt des simples successions de cas, une histoire plus tournée vers le côté tempérament des humains qui arrivent au lieu du jugement, afin de découvrir leurs facettes les plus sombres. Au final, Death Parade s'attarde moins sur ce point que je ne l'aurais pensé, et ce n'est pas pour me déplaire. En effet, l'accent est plutôt posé sur l'organisation de ces jugements, sur le lieu lui-même et ses arbitres, sur les motivations des personnages et la pertinence de ces jugements. On découvre petit à petit la complexité de l'organisation à travers ces arbitres qui remettent en cause les règles et leur mode de vie.
Death Parade c'est aussi, et surtout, une ode à la vie, au bonheur et à l'amour d'autrui. On le comprend particulièrement bien lors du dernier épisode.
Le point est aussi mis sur la difficulté des jugements : chaque personne a une part de ténèbres dans son coeur et peut déer la limite à tout moment. Peut-on vraiment juger quelqu'un sur ses mauvais côtés alors que tout le monde en a ? Peut-on vraiment juger quelqu'un tout court ? Ces questions sont beaucoup soulevées par la jeune femme, Chiyuki, puisqu'elle assiste l'arbitre Dequim et qu'elle est humaine.
On parle peu de Dieu, au contraire de ce qu'on aurait pu attendre puisqu'on parle d'enfer et de paradis. Même les arbitres remettent en question son existence, alors qu'ils sont en quelque sorte supérieurs aux humains puisqu'ils ne meurent pas et ne sont pas "gênés" par des choses tels que les sentiments. En fait, on dirait des poupées avec une conscience, mais pas de coeur au sens figuré. D'ailleurs, on en apprend un peu plus sur les arbitres vers la fin, sur ce qu'ils sont, même si cela reste assez abstrait, ce qui colle avec ce questionnement des arbitres eux-mêmes qui ont l'air de chercher leur identité en quelque sorte.
L'opening plutôt joyeux et entraînant contraste complètement avec le sérieux et le mystère qui règne dans l'anime, mais en même temps cela correspond à l'univers des jeux qui sont exposés. Il faut dire que la musique est plutôt sympa et donne la pêche. L'ending, quant à lui, je le trouve de toute beauté (pour les dessins). Beaucoup plus glauque que l'opening, mais... plus doux dans un sens, plus poétique.
Bref ! Je m'attendais à un anime sombre, tourmenté, au final c'est tout le contraire ! C'est sérieux, mais, dans l'ensemble, plein de sentiments. Cet anime m'a vraiment fait vibrer, et là, tout de suite, j'lui trouve pas de point négatif (même si doit y en a voir, y en a toujours, non?). Cela explique le 10 que je lui donne.