Touche pas à notre placard, ou le poids des secrets de familles.

Je ne trouvais pas le résumé fourni par Netflix très attractif sur cette série, mais à la vue des notes et commentaires généraux je me suis laisser tenter. Du coup je me suis laissé tenter, et je l'ai " binge watcher" sur 2 jours.

Le pitch est simple : pour les 45 ans de l'entreprise familiale, un hôtel situé dans le cadre idylliques des keys, archipel situé au sud de la Floride baigné d'eau aussi turquoise que limpide, le fils prodigue reviens à la maison. On sent rapidement les tensions familiale et on ne met pas longtemps à se rendre compte qu'il doit y avoir une sacré rafale de cadavres dans les placards de cet hôtel.

L'histoire est racontée principalement du point de vue de John (le policier qui se décrit comme le bon fils, toujours prêt a aider et à arranger les choses), et s'articule principalement entre le frère ainé, paria de la famille et son cadet, le gentil flic.
Le développement de la trame se base sur le culte des apparences, du secret, la place de chacun dans la famille (le patriarche que tout le monde crains, la mère aimante qui veut réunir sa famille, le fils ainé au parcours chaotique et ayant de mauvaise fréquentation, le bon fils, la fille avocate qui veut que tout se e bien et le benjamin caractériel et immature , aimant bien titiller la boutanche), les non-dits, la manipulation, et comment les souvenirs peuvent évolués au fil du temps, en ajoutant une petite trame policière en background.

Difficile d'en dire plus sans spoiler de trop la série, mais les différentes révélations sont intelligemment distillées. Les choses sont beaucoup en moins noir et blanc qu'il ne semble initialement, on nage dans une histoire et des personnages en dégradé de gris.

Pour la narration, l'utilisation et l'équilibre trouvé entre les flash forward, flash back et le présent marche très bien, ce qui n'est pas toujours très évident.

Coté casting et l’interprétation on est très bien servi, que ce soit sissy spacek , kyle chandler (que j'ai enfin fini d'identifier comme étant le héros de "demain à la une" ) ou ben mendelsohn qui est au bas mot impressionnant et tout en nuance dans le rôle de Dannny, l'ainé, personnage ravagé par la vie, pas fiable pour 2 sous, manipulateurs mais dont on peut sentir la vrai volonté d'arrangé les choses) , on frôle la perfection. Les rôles secondaires sont également très bon, et je regrette que meg et kevin n'ai pas pu être un plus développer.

Le drames familiaux ne sont pas forcément ma tasse de thé, mais il faut ettre que cette fois, je me suis laisser embarquer par la famille Rayburn. Une fois encore Netflix frappe fort.