Honnêtement, je trouve que les trois premiers morceaux de The Dark Side of the Moon sont loin d'être réussis. Heureusement, les quatre qui vont suivre sont tout le contraire: ces quatre-la, consécutives, sont nulle doute le point culminant de l'album et de la carrière de Pink Floyd. Time démarre par des bruitages d'horloges et de réveils, enregistres par le génial Alan Parsons, l’ingénieur du son qui a contribue de manière significative a la renomme de la qualité du son de l'album. Ces horloges ne manquent pas d'instiller un peu de mystère avant que ne sonnent la basse de Waters et les rototoms de Mason, qui livre ici l'une de ses plus belles prestations a la batterie, lors de cette introduction de deux minutes, caractérisée par cette ambiance énigmatique. Le groupe se déchaîne alors, avec les couplets acharnés de Gilmour, contrastes par ceux de Wright, beaucoup plus calmes et remplis de nostalgie, et le hard rock étonnant du groupe, qui atteint son apogée avec l'un des plus beaux soli de guitare de notre ami David. Bref, une prestation excellente qui communique davantage avec le message qu'elle désire transmettre: profiter du moment présent. Il n'y a pas photo, il s'agit de l'une des plus beaux textes de Waters, qui nous incite a croquer dans la vie a pleines dents, goûter aux plaisirs les plus simples, un message essentiel qui transcende toutes les générations. Ici, la musique et les paroles s'unissent parfaitement pour donner sept minutes intenses d’émoi...
Une excellente chanson, donc, qui fait partie des trophées de la carrière du Floyd... et justifie l'intérêt effréné que "possède" la culture populaire pour The Dark Side of the Moon.
10/10