Göttingen
8.4
Göttingen

Morceau de Barbara ()

À Göttingen

"Mais Dieu que les roses sont belles

A Göttingen, à Göttingen."

Barbara qui était adolescente pendant l'Occupation a n'a pas oublié les heures de fuite avec sa famille juive pour échapper aux nazis et à une probable déportation.

Aussi, lorsqu'un directeur de théâtre de Göttingen l'invite à venir en Allemagne en 1964, Barbara est plus que réticente. Elle finit par accepter et est surprise de trouver des gens accueillants, qui parlent français et l'ovationnent chaleureusement.

Quand ils ne savent rien nous dire,

Ils restent là à nous sourire

Mais nous les comprenons quand même,

Les enfants blonds de Göttingen.

Elle reste une semaine, séduite par la gentillesse de ses interlocuteurs et de la ville. Elle compose en vitesse la chanson qu'elle veut croire comme un chant de réconciliation.

En effet, il n'y est pas question de pardon mais de réconciliation entre les peuples allemands et français.

Lors d'une célébration du traité d'amitiés franco-allemandes en 2003, Gerhard Schröder, qui fit ses études à Göttingen, citera les deux premiers vers de la strophe suivante.

O faites que jamais ne revienne

Le temps du sang et de la haine

Car il y a des gens que j'aime,

A Göttingen, à Göttingen.

Barbara chantera aussi la chanson en allemand où elle exprimera son patriotisme même si elle verserait une larme pour Göttingen (et même si les paroles sont très légèrement attenuées dans la version allemande).

Doch sollten wieder Waffen sprechen,

Es würde mir das Herz zerbrechen

Wer weiss, was dann noch übrig bliebe

Von Göttingen, von Göttingen

Avant de finir par

Es blühen wunderschöne Rosen

in Göttingen, in Göttingen

C'est beau et bouleversant.

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le 22 oct. 2022

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JeanG55

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