Si tu pensais que "Voyages de Gulliver" était une simple histoire d’aventurier se baladant de pays en pays, détrompe-toi : Jonathan Swift n’a pas écrit un conte pour enfants, mais un guide de voyage pour cyniques avertis.
L’histoire ? Lemuel Gulliver, médecin et marin de son état, se retrouve balloté d’une île bizarre à une autre, découvrant des peuples aussi absurdes que fascinants. Il commence petit chez les Lilliputiens (où il devient une attraction de fête foraine géante), puis e chez les Brobdingnagiens (où, cette fois, c’est lui la fourmi). Ajoute à ça un arrêt chez les savants tarés de Laputa et un final en compagnie des Houyhnhnms, des chevaux philosophes bien plus civilisés que les humains.
Le gros point fort ? Une critique acerbe et hilarante de la société humaine. Sous couvert d’un récit d’aventure, Swift démonte méthodiquement les travers politiques, scientifiques et moraux de son époque (et spoiler : ça fonctionne encore aujourd’hui). C’est féroce, ironique et brillamment écrit.
Le hic ? C’est long. Les descriptions s’éternisent parfois et certaines parties sont plus brillantes que d’autres. Si tu t’attends à une épopée rythmée façon blockbuster, prépare-toi à des escales un peu… contemplatives.
Bref, Voyages de Gulliver, c’est de la satire habillée en roman d’aventure, une critique sociale qui pique encore, et un bon moyen de se rappeler que l’humanité, depuis 1726, n’a pas tant changé. À lire si tu aimes les récits pleins de sous-textes et de sarcasme, et que tu veux te balader entre le minuscule et le titanesque.