Si tu pensais que Summer allait être une lecture estivale légère, parfaite pour une après-midi à la plage, détrompe-toi : Summer de Monica Sabolo, c’est plutôt le genre d’été où l’eau est trouble et où chaque rayon de soleil cache une ombre bien pesante.
L’histoire ? Summer Wassner, 19 ans, disparaît un jour au bord du lac Léman. Vingt-cinq ans plus tard, son frère Benjamin, toujours hanté par ce drame, plonge (littéralement) dans ses souvenirs pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement é. Entre secrets de famille, visions oniriques et vérités enfouies sous les eaux, le roman navigue entre thriller psychologique et introspection poétique.
Le gros point fort ? L’écriture. Monica Sabolo a une plume délicate, presque hypnotique, qui réussit à t’immerger dans une atmosphère vaporeuse et mélancolique. Les descriptions du lac et des souvenirs flottants de Benjamin sont superbes, et l’ensemble dégage une vraie beauté étrange.
Le hic ? Ça tourne un peu en rond. L’ambiance est envoûtante, certes, mais l’intrigue avance à la vitesse d’un pédalo contre le courant. À force de vouloir jouer sur le flou et la rêverie, on finit par se demander si on va vraiment arriver quelque part. Et si l’histoire se veut mystérieuse, elle manque parfois de tension pour vraiment captiver.
Bref, Summer, c’est une expérience sensorielle réussie, un livre qui se savoure pour son atmosphère plus que pour son intrigue. À lire si tu aimes les récits contemplatifs et mélancoliques, mais si tu cherches un thriller haletant, mieux vaut er ton été ailleurs.