Le narrateur, Alexandre Petroïtch Goriantchikov, est un ancien aristocrate emprisonné à tort en Sibérie, qui raconte sa vie parmi les prisonniers et la manière dont ces années de captivité ont transformé sa vision du monde. Ce récit intime et personnel est à la fois un journal de survie et un profond regard sur la dignité humaine dans les pires conditions. Dostoïevski, avec son génie caractéristique, parvient à rendre les émotions, les pensées et les soufs du narrateur avec une telle intensité que le lecteur est immédiatement plongé dans l’univers sordide de la prison tout en explorant la richesse psychologique de ses habitants.
Le grand écrivain Léon Tolstoï écrivit à Strakhov en ces termes :
"Ces jours-ci, je me sentais extrêmement oppressé. J'ai donc pris le livre Souvenirs de la maison des morts et l'ai relu. J'en avais oublié une grande partie, mais en le relisant, j'ai réalisé qu'il n'y avait pas, dans toute la littérature moderne, un seul livre qui le surât, même pas ceux de Pouchkine. Ce n'est pas seulement le ton qui est remarquable, mais également le point de vue qu'il contient. Il est sincère, naturel, chrétien. C'est un livre qui enseigne la religion. Si tu vois Dostoïevski, dis-lui que je l'aime."