Je ne m’attendais à rien d’un énième roman de SF tombé dans l’oubli (à juste titre) mais j’ai quand même été déçu… Sécheresse est un gloubi-boulga hasardeux, comme les intestins d’un poisson mort : le récit est confus, mal maîtrisé. L’action est généralement peu compréhensible : que ce soit les personnages en présence, leurs placements et déplacements dans une scène, ou les éléments extérieurs qui vont venir provoquer l’action, rien n’est tout à fait clair dans le déroulé des évènements.
De ce fait une incertitude plane durant toute la lecture quand à savoir ce qu’il se e exactement. Cette confusion permanente est accentuée par une galerie de personnages archétypaux et sans présence, à commencer par le protagoniste principal dépourvu de personnalité tel un mollusque ahuris qui attends la montée de l’écume scintillante.
La lecture du roman ne se contente pas d’être pénible, elle est aussi irritante, autant qu’un dissolvant qui ronge peu à peu le vernis d’un parquet en bois ambré, la faute à un style ampoulé, jonché de comparaison et métaphores en une phrases. Gimmick inable d’écriture (que j’ai moi-même reproduis dans cet avis) qui démontre l’incompétence de l’auteur, resté à une conception adolescente de la littérature.
Ces facéties stylistiques caviardent le récit et le rendent abject, sans parler de certains ages qui sont quasiment des plagiats pauvres et absurdes de Moby Dick (le sermon du pasteur, et le personnage du capitaine, dénommé « Jonas » comme par hasard, dont la première description est un réchauffé de celle du capitaine Achab).
Bref ce roman de gare prétentieux cumule tous les écueils de la littérature bas de gamme. Je lui chie dessus, à la manière d’un chacal diarrhéique épiant les steppes arides de ses petits yeux de carnassier brillants comme des galets luisants au soleil éclatant.
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