Ce livre raconte le suicide de la partie de l'aristocratie qui ne e pas l'idée de renoncer à son rang, à ses privilèges és en se fondant dans la grande bourgeoisie. Une jeunesse dorée magnifique et odieuse qui refuse l'idée, à ses yeux, inable de bassesse portée par Tancrède dans "Le guépard" : « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change... » Quoi de plus beau que de dilapider son héritage pour une cocotte, une courtisane sortie du ruisseau. C'est comme une course : tous les hommes de ce temps de la fin du second empire se ruent chez Nana, déposent à ses pieds leur fortune. Et elle, la fille de fleuristes alcooliques de la Goutte d'or, la "mouche d'or" brûle cet argent, ces biens, ces bijoux, casse les cadeaux les plus raffinés, dans une sorte de potlatch permanent. Elle brûle et se brûle, contrairement à celle qui lui succèdera chez Proust, Odette de Crécy. Pourtant, c'est comme si toute la Recherche était contenue en germe dans ce livre qui emporte comme un tourbillon.
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