Deux nouvelles policières dans ce court recueil. Dans Post Mortem, une célèbre actrice parisienne assiste à l’ouverture du testament d’un inconnu chez le notaire. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle se voit hériter d’une maison de campagne, au détriment de la famille du défunt. Cadeau empoisonné ? Elle le découvrira bien assez tôt. (La chute m’a agréablement surprise, je m’attendais à quelque chose de plus convenu.)
Dans J’aime votre peur, un assassin s’échappe de l’asile où il était détenu et parvient à s’incruster dans un autocar plein d’enfants handicapés, accompagnés de leur maîtresse et de quelques adultes. Ils vont er cinq jours à la campagne, loin de leurs tracas quotidiens… mais plus près de l’horreur !
Je ne connaissais pas Karine Giebel, et pour être honnête, je n’ai pas été entièrement convaincue par ces deux textes. L’idée conductrice de la manipulation est plutôt bonne, mais je la trouve tirée par les cheveux dans la manière dont elle est exploitée. Dans l’une, il faut bien des « si » pour que le plan se réalise comme prévu… Dans l’autre, je trouve l’éducatrice bien peu méfiante !
Par ailleurs, le style est parfois un peu lourd à mon goût, par exemple lorsque dans la seconde nouvelle, l’italique est employé pour insister sur certains mots… Le lecteur n’est pas complètement idiot, si c’est bien écrit, en général, on comprend l’ironie et les sous-entendus ! Et certains détails utilisés pour brouiller les pistes ne trouvent pas d’explication satisfaisante à mes yeux (mais je ne peux pas dire lesquels sans dévoiler l’identité secrète du meurtrier).
Cela dit, écrire une histoire policière qui tienne la route en quelques chapitres est certainement un exercice difficile, et comme j’ai dans ma PAL (pile à lire) un gros roman de Karine Giebel, je suis toute prête à lui donner une seconde chance de me séduire !
Maîtres du jeu, éd. Pocket, sept. 2013, 125 p.