L'attraction du vide

Il faut un peu s'accrocher pour entrer dans ce livre (comme dans la plupart de ceux de Ellis d'ailleurs) tant il fait tout pour maintenir le lecteur dans une certaine confusion (profusion de personnages et de lieux, phrases qui partent dans tous les sens, trous noirs, écriture hyperactive...). Mais une fois habitué au style de l'auteur, on se laisse, par la force des choses, dériver au milieu de cette galerie d'étudiants paumés, bourrés et drogués. On ressent leur malaise, leur angoisse d'affronter la dure réalité de la vie. On se perd au milieu de leurs soirées de dégénérés, de la multiplicité de leurs relations affectives ou sexuelles qui n'en sont pas. On rit jaune devant leurs dialogues de sourds, la signification profonde qu'ils donnent à des choses superficielles, leur fuite apeurée devant l'essentiel, l'absence de réciprocité des sentiments. Au final, il se dégage de ce roman une crainte de la solitude et du vide de l'existence, que tous ses anti-héros s'acharnent comme ils peuvent à combler pour survivre.
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le 4 oct. 2010

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Psychedeclic

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