La beauté et l'effroi d'une nuit de pleine lune

Nourrie au biberon de la littérature américaine, Cécile Coulon signe avec Le roi n'a pas sommeil un roman aussi sidérant dans la constitution d'une atmosphère, avec une écriture très visuelle, façon cinémascope, que dans son style, fluide et percutant, d'une douceur inquiétante, agrémenté de métaphores sublimes, qui aèrent le livre plus qu'ils ne l'alourdissent. La romancière évoque avec subtilité l'évolution du personnage de Thomas qui, au fil du temps, perd son innocence et sent de plus en plus peser sur ses épaules l'ombre inquiétante de son défunt père. Cécile Coulon ne néglige pas les seconds rôles, le plus souvent bienveillants et incapables d'arrêter le cours inéluctable de la tragédie en marche. L'histoire, en elle-même, est foncièrement sordide. Transformée par une plume délicate, réaliste et tranquillement lyrique, elle en devient lumineuse dans la noirceur, aussi belle et effrayante qu'une nuit de pleine lune. D'une splendeur fulgurante !

8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Romancières, je vous aime

Créée

le 26 avr. 2017

Critique lue 294 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 294 fois

D'autres avis sur Le roi n'a pas sommeil

Critique de Le roi n'a pas sommeil par BibliOrnitho

Dans une petite bourgade des Etats-Unis. Thomas Hogan voit son père (William, âgé de moins de quarante ans) mourir : une profonde blessure à la main, faite à la scierie où il travaillait de façon...

le 20 juil. 2012

5 j'aime

Avancer. Obstinément.

Aux États-Unis. Petite ville paumée où tout le monde se connaît, se dit bonjour, boit des coups ensemble. Des existences rudes, qui s'adaptent comme elles peuvent. Beaucoup. Beauuuucouuuup de...

Par

le 12 mars 2014

3 j'aime

Critique de Le roi n'a pas sommeil par Garcimor

La finesse de l'écriture, la description des décors et la grande attention portée aux personnages promettaient un grand roman. Pourtant, en approchant de la fin de l'histoire, on comprend qu'elle...

Par

le 15 juil. 2012

3 j'aime

Du même critique

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

85 j'aime

5

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

82 j'aime

5

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

74 j'aime

14