Hélène, 15 ans, fille unique d'un industriel qui aspire a devenir maire de sa ville, qui est peu présent, vivant seule avec lui, s'ennuie désespérément dans sa vie et sa grande maison. Lorsqu'elle rencontre Tamara, 35 ans, maîtresse de son père, elle est très intriguée et attirée par cette femme. Elles vont er de plus en plus de temps ensemble et commencent à entretenir une relation "amoureuse" et sexuelle, à l'insu du père bien évidement.
J'avais trouvé ce livre dans une bouquinerie et je m'étais dit pourquoi pas, une romance lesbienne, j'aime bien de temps en temps. Finalement je l'ai trouvé problématique. La relation entre Tamara et Hélène est toxique, c'est une relation d'emprise. Ce n'est pas le fait de montrer une relation toxique dans un livre qui est problématique, c'est le fait de n'en faire aucune critique, c'est très normalisé et j'ai pas compris. Déjà, Hélène a 15 ans, Tamara en a 35, c'est déjà hyper dérangeant et pas du tout critiqué dans le livre. Hélène est sous-emprise, elle se fait manipuler, elle est naïve et amoureuse, elle se fait maltraiter psychologiquement et même physiquement. Il y a plusieurs scènes de violence de Tamara sur Hélène, où elle la frappe et l'humilie. Même si j'imagine que l'auteure ne cautionne pas ce genre de comportements dans une relation, j'ai trouvé que c'était mal traité car encore une fois pas du tout critique, on a pas du tout l'impression que cela est dénoncé au cours du récit.
Du coup j'étais en mode "ok" on nous balance "voilà une relation toxique limite pedocriminelle et faites en ce que vous voulez!".
Ca a été écrit dans les années 50 et oui c'est un récit osé pour l'époque, surtout qu'il y a des scènes de sexe entre deux femmes, mais pourquoi ne justement pas montrer une belle image du lesbianisme à une époque où être lesbienne est encore vu comme une perversion? Surtout que l'autrice est hétéro, alors montrer un personnage de succube lesbienne russe qui cherche le gain, le pouvoir et la domination, c'est craignos.