Si tu pensais que les origines de l’humanité étaient un sujet fascinant mêlant science, philosophie et un soupçon de mystère, Le Père de nos pères est là pour te rappeler que, selon Bernard Werber, tout ça peut aussi ressembler à un polar un peu bancal où la paléoanthropologie devient un prétexte à des courses-poursuites improbables.
L’histoire suit Lucrèce Nemrod (oui, ce nom est bien réel), une journaliste intrépide, et Isidore Katzenberg, un scientifique excentrique, qui se lancent dans une enquête folle pour découvrir l’ancêtre commun de l’humanité. Leur aventure les emmène entre laboratoires, forêts hostiles et théories fumeuses, tout en étant poursuivis par des forces obscures qui ne veulent surtout pas qu’on découvre la vérité (on ne sait pas trop pourquoi, mais bon, il faut un antagoniste).
Le gros point fort ? C’est du Werber pur jus : un mélange de vulgarisation scientifique, de suspense et d’existentialisme grand public. Le livre fourmille d’anecdotes sur l’évolution, et si tu aimes les théories qui bousculent un peu la vision traditionnelle des choses, il y a de quoi éveiller la curiosité.
Le hic ? C’est du Werber pur jus… et parfois, c’est un peu le bazar. Les dialogues sonnent artificiels, les personnages semblent tout droit sortis d’un téléfilm du dimanche après-midi, et l’intrigue oscille entre sérieux et grand n’importe quoi (mention spéciale aux retournements de situation qui frôlent le cartoon). Au final, la quête de nos origines se transforme en thriller où l’on court beaucoup, mais où on réfléchit un peu moins qu’espéré.
Bref, Le Père de nos pères, c’est une enquête scientifique emballée dans un roman d’aventure qui se veut haletant, mais qui se prend parfois les pieds dans ses propres théories. À lire si tu veux du divertissement à base de science et de suspense… mais mieux vaut ne pas trop s’attendre à une révolution littéraire.