Les petits râles de l'Opéra

Ce roman a été inspiré de faits réels. A la fin du XIXe siècle, d'étranges phénomènes se ent à l'Opéra Garnier, si bien que les directeurs cèdent leur place sans rien en dire à leurs successeurs. Mais très vite les incidents s'accumulent, on retrouve un chef machiniste pendu dans les sous-sols, on aurait pu conclure à un suicide, sauf que la corde manque. Les nouveaux directeurs sont és par un individu qui exige qu'on lui remette 20 000 francs par mois, qu'on lui réserve la loge numéro 5 et que l'on fasse chanter Christine Daaé, encore inconnue mais qui a triomphé il y a peu en remplaçant la diva habituelle, à la prochaine représentation. Ils prennent ça pour une blague et ne font pas cas du chantage. Bien mal leur en a pris, car le soir de la représentation, la Carlota, en plein milieu de l'oeuvre se met à coasser tel un crapaud des marais, et pis encore l'énorme lustre de la salle s'écrase sur le public. Il se trouve que Christine Daaé est la favorite du fantôme, il lui donne des cours de chant via sa loge tout les jours, en se faisant er pour l'Ange de la musique. Cependant, revient dans la vie de celle-ci un ami d'enfance perdu de vue, le vicomte de Chagny, il tombe fou amoureux d'elle, et n'a de cesse que de tenter d'attirer son attention. Mais la jeune femme, craignant d'attirer les foudres du spectre, feint de l'ignorer. Jusqu'au jour où il se rend dans la loge de la diva pour lui demander des explications. Le fantôme fera tout pour séparer le couple et garder la jeune chanteuse sous son emprise. Aidé du récit du Persan, ancien commandant de police perse, et des mémoires de l'ex directeur, M. Moncharmin, Gaston Leroux va réaliser un véritable travail d'historien et de reporter pour connaître l'identité du mystérieux fantôme de l'Opéra et nous narrer sa biographie.

J'avais lu le Mystère de la chambre jaune plus jeune et j'avais plutôt de bons souvenirs de l'oeuvre, j'ai donc décidé de lire la légendaire histoire du fantôme de l'opéra qui a inspiré tant d'écrivains par la suite. Malheureusement, il y a pas très longtemps j'avais lu un Pratchett, (sans doute Jeu de Nains) qui en faisait un pastiche assez précis, et du coup la surprise n'a pas été très grande quant à l'intrigue. Pour ce qui est du style de Leroux c'est plutôt médiocre, on a l'impression de lire une mauvaise traduction, quelques coquilles, des répétitions, sauf que le livre est déjà en français, on ne peut même pas mettre ça sur le dos de ces traîtres de traducteurs! Leroux a un style journalistique et vieillot, mais il se définit lui même comme un reporter et un historien dans le roman, on ne peut donc pas lui reprocher de ne pas être le meilleur écrivain de la terre. L'intrigue quant à elle, est très bien menée, haletante quand il faut, avec une très belle histoire d'amour en parallèle, qui n'aurait pas à rougir devant Iseult et sa copine Juliette. Le personnage du fantôme, le plus intéressant, disons-le tout de suite, est complexe, il ne semble pas avoir de morale, et il est doté d'un talent musical hors du commun, même le Persan qui l'a connu e de la dénomination de "monstre" à celle de "génie" ou d"'ange"...Parfois on souhaite le voir mort, et d'autres on voudrait le voir s'enfuir sur son cheval blanc avec la belle diva accrochée à son dos. Le point fort du livre est sans conteste l'ambiance, l'Opéra, ses habitudes, les "fermeurs de portes" machinistes à la retraite que l'on emploie encore par charité, la superficialité extrême dans un monde de masques, et surtout les sous-sols du monument, véritable labyrinthe qui abritent même un lac. A la fin du livre, on a qu'une envie c'est de s'équiper d'un équipement de spéléologue pour aller y faire un tour. Ce n'est pas un roman policier à proprement parler comme l'est Le mystère de la chambre jaune, ni une tragédie romantique, c'est un subtil mélange des deux. Et le charme vient du fait que l'on ignore si les faits ont réellement eu lieu, même si l'auteur insiste sur la véracité de ses sources et nous pousse à les vérifier. Il me plait d'y croire en tout cas, c'est une histoire poignante.

Le Fantôme de l'Opéra a inspiré de nombreuses comédies musicales, films et des pièces de théâtre.
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le 17 mai 2011

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Diothyme

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