Une merveilleuse découverte que "cette géhenne dorée adorée " qu'est le corps lesbien de Monique wittig, sans doute mon recueil de poèmes préféré à ce jour.
On a ici des poèmes romantiques qui tournent à l'horreur avec vocabulaire anatomique d'une précision girurgicale, des sévices d'une incroyable crudités et pourtant, un érotisme étrange, dérangeant, un peu à la manière de la charogne de baudelaire. L'amour, le sexe, tout est mêlé à cette dégradation du corps parfois consenti, parfois contraint le tout dans une veine antique avec ces noms propres aux mythes grecque.
Le rythme du texte semble haché -comme les corps ?- par l'emploi de / entre chaque mots se rapportant à la première personne du singulier renforçant des fois cet aspect dérangeant et nauséabond qu'exsude cette écriture incisive, surtout quand on la lit à voix haute ( faite le en réunion de famille, cela égaye l'atmosphère)
Cette œuvre m'a donné envie de m'intéresser à la pensée straight