Happée. Enivrée. Abasourdie. Prisonnière des lignes, de l'intrigue, de l'histoire, de Goldman ou de Dicker ? Je ne sais plus. Mais ce que je sais, c'est que ce livre m'a marqué.
Au delà de l'histoire thriller autour du meurtre de Nola Kellergan, ce que j'ai préféré, c'est le parcours entamé par le personnage de l'écrivain Marcus Goldman. Après avoir conquis un lectorat suite à son premier livre, Marcus se retrouve face au syndrome de la page blanche. Pour se sortir de cette situation et retrouver une raison de vivre, il ree Harry Québert, son professeur d'université et seul ami. Je suppose que vous connaissez la suite, qui est précisée dans la quatrième de couverture. Le corps de Nola Kellergan, disparue en 1975, est retrouvé dans le jardin de Harry.
Et alors, tout éclate.
Le lecteur est un pantin, il est trimbalé d'une hypothèse à une autre, selon le bon vouloir de Marcus. Vous finirez par ne plus être if, par vous plonger dans l'intrigue, par vous demander qui a tué Nola, qui était Nola, qui sont les habitants d'Aurora, qui est Harry, et où Marcus veut-il nous amener ?
Impossible de lâcher le bouquin, le lire c'est finir par plonger. Sombrer dans une mise en abîme de l'écriture, de l'écrivain, de la création.
Alors non, ce n'est pas un simple thriller, c'est une recherche, une démarche, une avancée, une évolution de l'écrivain lui-même.
La force de ce livre, c'est de déer la question de l'intrigue policière, pour faire du lecteur un complice et un acteur du livre lui-même.