Une entrée en matière forte : à Genève, un homme est abattu dans un restaurant par un homme nu. Celui-ci vient de de défaire de ses vêtements et de son argent au profit d’un vagabond. Il retourne ensuite l’arme contre lui-même. On saura vite que la victime et le tueur ne se connaissaient pas. Un autre assasinat commis sur le même mode a lieu à Strasbourg. Les points communs relevés dans le profil des victimes font comprendre à Alecto, le chef des Furies, le groupe de mercenaires qu’il dirige, qu’il est dans le collimateur. Et que l’adversaire en question n’est pas un perdreau de l’année, et ne reculera devant aucun coup bas pour parvenir à l’anéantir.
Pour les lecteurs qui ont déjà fait connaissance avec l’équipe, il est sans doute facile de vite se ré-approprier les personnages. Si ce n’est pas le cas, et j’en suis, l’auteur est suffisamment précis pour récapituler en quelques mots les profils de chacun. On peut donc s’en sortir même si on commence par le quatrième tome de la série.
C’est Yvonne Chen, alias Némésis, alias Capitaine Messi, alias Nesrine Maizzis, qui change d’identité au gré de l’imagination et des besoins d’Alecto, qui occupe la position centrale dans le déroulement de l’enquête.
En face, un essaim d’abeilles tueuses et sans scrupules qui donnera du fil à retordre à l’équipe. Au coeur de l’intrigue, l’argent les trafics, le blanchiment et les sociétés-écrans. Et des malfrats qui n’hésitent pas à exploiter le désespoir d’anonymes. Du beau monde !Un thriller où l’on apprécie la force des personnages, et où paradoxalement on en vient à se ranger du côté des Furies, qui sont pourtant loin d’être blancs comme neige. Tout est une question de degré dans l’infamie.
Intrigue bien menée, bon scénario et personnages marquants, une belle expérience qui m’incite à lire la série dans l’ordre !