La personne qui aura compris le pourquoi du titre de ma critique gagnera ma sympathie éternelle.
Sous la peau de l'ours se cachent un cœur et un cerveau humain. En effet, notre héros, créature hybride, est né de l'union non consentie entre une femme et un ours, donc.
Après un prologue qui expose les relations entre les hommes et les ours, mais aussi entre les femmes et les ours, et les femmes et les hommes, dans une époque et un lieu indéfinis, nous entrons dans les pensées de l'ours, dans un récit à la première personne.
Il va voir du pays, notre homours. Et des hommes. Et des femmes. Et des freaks. Et d'autres animaux. Vendu, trimbalé, rejeté, méprisé mais aussi aimé par les femmes qui elles seules perçoivent la sensibilité et la sensualité cachées sous son pelage animal. Femmes victimes des hommes ou incomprises par eux, des hommes plus bestiaux que les animaux qu'ils asservissent.
L'homours s'adapte, subit, se rebelle parfois, se cherche, écartelé entre ses deux natures, entre son apparence redoutable et sa conscience humaine, entre ses instincts de prédateur (même sexuel) et la douceur dont il est capable avec les demoiselles qui croisent sa route.
Un merveilleux et mélancolique petit conte sur la bestialité, l'humanité, la sensualité, la dualité.
Qui suis-je ? Où est ma place ? Pas de réponse. Toujours se réinventer.