Le style, pourtant si vanté, m'a fait l'effet d'un trop plein. La poésie était parfois là - et sublime - mais plus souvent il était question d'un collage de mots et d'images qui pouvait noyer les phrases et le récit dans un effet Godard transposé aux livres.
Très difficile à adopter pour qui aime lire plus traditionnel, La Mécanique du coeur se laissera pourtant lire - mais peut-être pas dompter - par celui qui persiste. Lecteurs vaillants, on éprouvera alors un certain plaisir mélancolique à se laisser porter jusqu'à la fin où la question - que reste t-il à Jack sans l'amour ? - demeure toute entière et nous laisse à bout de souffle.
Une expérience étrange mais pas pour autant désagréable.