La Faim du Tigre – René Barjavel
(mai 1966)
« Je donnerais tous mes autres livres pour celui-ci. » — Barjavel
S’il y a un livre plus fort, plus bouleversant que j’aie lu jusqu’à présent, c’est bien celui-là.
Barjavel y adopte la posture d’un observateur, d’un témoin lucide de la vie, et s’interroge sur l’existence, sur la création, sur le sens.
Plus qu’une Bible — sincèrement — ce livre m’a procuré un véritable sentiment d’euphorie.
En homme humble et modeste, il se décrit lui-même comme un « ignorant », un homme moyen. Et pourtant, il pose toutes les grandes questions : de l’atome à la matière, de la cellule à la vie, du végétal à l’animal, de l’homme à la pensée, des religions au cosmos, de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
Simple, lumineux, empreint d’une rare maturité, il nous parle de cette faim inéluctable qu’a la vie d’elle-même.
Pour les sceptiques, ce livre pourra sembler pompeux ou trop « prise de tête » au premier abord. Ils se trompent. Et c’est presque triste pour eux…
Car tout y est limpide, fluide, ionnant — pour peu qu’on sache aimer la vie, qu’on ait un peu d’amour propre, et un amour sincère pour la nature.
Absolument fascinant et génial.
Il y aurait tant à dire sur le contenu de ce livre… mais le mieux, c’est encore de le lire.
Avis aux amateurs.