La convergence des alizés par Momodjah

Quelle jubilation j'ai éprouvée en lisant les premières pages de La Convergence des alizés ! Je retrouvais minha cidade Rio que j'aime tant avec ses chemins de traverse et surtout ses cariocas, vrais ionnés de musique, de "futebol", de la vie ... On y croise plusieurs personnages intrigants dès le début, trop nombreux peut-être pour devenir attachants. Puis au fil des pages, l'action se désagrège, tout en s'emberlificotant. Les chapitres s'enchainent, le temps de parvenir à reconstituer l'histoire du personnage en question.
Me perdant dans cette labyrinthique narration, bataillant avec les péripéties diluées, j'en ai oublié le plaisir de me retrouver au milieu da cidade maravilhosa.
L'auteur connait vraisemblablement bien Rio et cherche à nous le faire aimer comme lui peut l'aimer, en lui attribuant certainement le rôle principal de son roman. Je regrette pour ma part qu'à l'image des alizés, l'écriture de Lapaque reste constante et modérée. Elle fait disparaitre sous elle toutes les ions qui animent pourtant les rues et les habitants de Rio, comme une étrange sensation d'écouter une samba sans en ressentir les vibrations. Dommage !