Laborieux !
Pour résumer le washington post, à partir du moment où on commence le livre, il est quasiment impossible de le lacher avant la fin. Je n'en suis pas vraiment convaincue. Certes au départ, j'ai bien...
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le 10 oct. 2012
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Par son ampleur, la virtuosité de son style, la densité et l'épaisseur de son intrigue comme de ses personnages, La Conspiration des ténèbres mérite parfaitement d'être considéré comme un chef d’œuvre - quand bien même ce genre d'avis reste très subjectif et est à prendre avec des pincettes (oui, même quand c'est moi qui le dis).
Pour ceux qui connaissent, ce roman m'a souvent fait penser à L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, mais en beaucoup plus littéraire, et en prenant le cinéma comme sujet. Avec une sensibilité et une curiosité beaucoup plus européennes qu'américaines, Roszak propose en effet une immersion dans les eaux profondes du cinéma d'art et d'essai ou du cinéma d'auteur, convoquant pêle-mêle Orson Welles, Belmondo et Signoret, Louis Malle, le cinéma expressionniste allemand...
L'élaboration de l'histoire est si convaincante que Roszak parvient à rendre l'existence de Max Castle, le cinéaste maudit, plus réelle que celle de bien d'autres réalisateurs existant ou ayant existé. Il donne forme à tous ses films, à sa technique, à son art de metteur en scène, en particulier son rapport au "flicker" (titre original du livre), ce scintillement fugace qui se dessine parfois sur la pellicule et dont Castle poursuivait la quête obsessionnelle.
En revanche, pour bien apprécier ce roman, il vaut mieux être prêt à prendre son temps et ne pas l'aborder en pensant qu'il s'agit d'un thriller, contrairement à ce que semblent prétendre le médiocre titre français et la couverture tape-à-l’œil de l'édition de poche. L'un et l'autre s'expliquent par le fait que le roman a été traduit en au moment du phénomène Da Vinci Code, poussant l'éditeur de Theodore Roszak à essayer de surfer sur la vague en dupant purement et simplement les lecteurs. D'où une réception parfois mauvaise du livre, qui n'a pas grand-chose à voir avec les délires mystiques de Dan Brown.
Quand on sait qu'il n'y a pour ainsi dire aucun meurtre, on voit mal comment on pourrait lui coller une étiquette de thriller fatalement réductrice pour un tel roman, et qui ne rend pas justice au travail phénoménal de Theodore Roszak.
Si, en revanche, vous avez envie d'un roman bien écrit, brillant, prenant, érudit sans être écrasant, et d'une bonne histoire sur fond de cinéma, ne cherchez plus : vous l'avez trouvé.
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Créée
le 1 mars 2023
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2 commentaires
Pour résumer le washington post, à partir du moment où on commence le livre, il est quasiment impossible de le lacher avant la fin. Je n'en suis pas vraiment convaincue. Certes au départ, j'ai bien...
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le 10 oct. 2012
7 j'aime
3
Bon, première chose, le titre en VF n'a pas grand chose à voir avec le livre, autant être prévenu. C'est l'histoire d'un type qui va se ionner pour l'oeuvre d'un réalisateur fictif, auquel est...
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le 22 oct. 2013
3 j'aime
Ne vous laissez pas tromper par la couverture horrible et le titre rocambolesque, qui pourrait vous faire er a coté de ce palpitant bouquin ! Sorti en en pleine Da Vinci Code Mania,...
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le 6 sept. 2011
3 j'aime
Pour développer ce genre d'histoire, il y a plusieurs moyens. Soit on raconte ses propres souvenirs d'enfance et, à moins d'avoir vécu quelque chose d'absolument exceptionnel qui justifie un...
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le 24 août 2020
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3
Après le succès aussi monstrueux qu'inattendu d'Oxygène (18 millions d'exemplaires vendus dans le monde, une bagatelle), il y avait un risque certain de voir Jean-Michel Jarre souffrir du syndrome de...
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le 5 févr. 2020
11 j'aime
1
Estimer que 1492 est le meilleur album de Vangelis peut ressembler soit à une évidence, soit à une facilité. En terme de technique et de virtuosité, ce n'est sans doute pas le cas, d'ailleurs. De ce...
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le 29 mars 2020
11 j'aime
3