"Nul ne se souvient de lui, en dehors de moi."

Et encore une nouvelle de Zweig dévorée et adorée. Encore une nouvelle qui s'invite au plus profond de mon être, qui l'emporte avec lui comme une symphonie infinie. Encore une fois je reste bouche bée devant une telle justesse, une telle finesse, une telle beauté. Encore une nouvelle de l'autrichien que je pourrais relire des millions de fois.

Chaque phrase, chaque mot témoigne de l'étude de l'âme par Zweig, il en connait tous les recoins, toutes les angoisses, toutes les ions.

Je ne dévoilerai en aucun cas l'histoire parce que je ne veux pas gâcher de futures lectures. En tout cas, du début jusqu'à la fin, comme dans un film à suspense, j'ai été happée, aspirée dans l'histoire dont la tension monte de plus en plus jusqu'à la révélation surprenante et absolument magnifique... Un chant de cygne, une explosion que les mots de Zweig subliment.

Je n'ai jamais été déçue par Zweig, et encore une fois il me prouve son génie. Génie que je porte aux nues, que j'ire et que je vénère, car bien plus que des petites nouvelles, ces histoires sont extrêmement philosophiquement justes, vraies, humaines.

La justesse. C'est le mot que j'attribue souvent à mon cher et tendre Zweig, sans jamais en dire trop, il parvient à révéler toutes les couleurs d'une seule émotion.