Le génie de Sylvia Plath

Sylvia Plath fait partie de ces artistes qui me ionnent, qui me hantent ... La Cloche de détresse est malheureusement son unique roman... mais quel roman tout de même !
Il est difficile d'en parler tellement la lecture est éprouvante au vu du sujet abordé.
Deux parties bien distinctes partagent le livre. Tout d'abord on suit Esther Greenwood à New York ( elle y est car elle a gagné un concours de poésie)où la superficialité est à son comble, entre fêtes et rencontres sans intérêts !
La deuxième partie, beaucoup plus grave, nous montre la déchéance d'Esther qui s'enfonce profondément dans la dépression suite à un refus de suivre un cours de littérature. Elle s'ennuie dans cette vie de banlieue où il ne se e rien. on assistera donc à ses plans pour mettre fin à ses jours... et à son internement en hôpital psychiatrique qui donne lieu à des descriptions réalistes de ce milieu...
Son écriture est fluide et très belle. Elle développe beaucoup d'idées, de pensées au fil du roman qu'il est difficile de décrire ici. Elle me semble très moderne dans sa vision de femme. Ainsi beaucoup de sujets sont abordés : l'amour, l'amitié, la dépression, le milieu psychiatrique, le suicide, la sexualité...

« C’était une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas me marier. La dernière chose que je souhaitais, c’était bien la sécurité infinie et être l’endroit d’où part la flèche… Je voulais des changements, du nouveau, je voulais tirer moi-même dans toutes les directions, comme les fusées du 4 juillet. » (p 96)

"Les gens ne sont faits avec rien de plus que de la poussière, je ne voyais pas du tout pourquoi soigner ces tas de poussière vaudrait mieux qu'écrire des poèmes dont les gens se souviendraient, qu'ils se réciteraient quand ils seraient tristes, malades ou insomniaques..."

'Je n’ignorais pas que derrière les roses, les baisers, les soupers au restaurant que les hommes déversent sur une femme avant de l’épo, ce qu’ils souhaitent réellement une fois la cérémonie achevée, c’est qu’elle s’écrase sous leurs pieds […].'

En somme, j'ai adoré cette lecture !
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le 22 mars 2014

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gaatsby

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