En ce qui concerne l'intrigue, c'est simple, il est absolument impossible d'y croire, même en faisant un effort. Il faut vraiment être un adepte de l'autosuggestion pour se laisser embarquer sans tiquer.
Il ne reste donc que deux choses, le fond et le style. Pour le fond, nous sommes dans un prêchi-prêcha qui se veut édifiant sur la société, la vie, tout ça : des paroles d'Orelsan à l'engagement islamiste en ant par les tournantes, l'ambition démesurée, le mensonge fondateur, vaguement l'amour et la ion charnelle, etc. Prétentieux et portes ouvertes défoncées avec une belle constance.
Le style se veut hypnotique, entre frénésie et syncope. Pour ma part, j'ai trouvé ça lourd et indigeste, poseur et mal maîtrisé. Exemple : l'accumulation de certains gimmicks comme mettre des / entre plusieurs mots ou verbes, du genre : il crachait/soufflait/mourrait d'être la proie de ions écartelées (ce n'est pas une citation juste un exemple).
Lorsque l'ambition est si élevée, il convient d'être sévère dans les critiques. Et définitivement, l'ambition de ce roman est trop élevée.