se perdre dans Pynchon point final

Comment lire ce truc ?

Aucune idée. Je ne me suis pas arrêté, j'ai filé à travers les formules mathématiques, les deux-cents personnages, les intrigues dans l'intrigue dans l'intrigue, les labyrinthes paranoïaques, les déguisements débiles. J'ai compris seulement qu'une fois fini, je devais y repartir. Sinon pas grand chose.

Pynchon est encyclopédiste, archiviste, fou furieux, obnubilé de tout : des cuisses, des tarots, des symboles phalliques, des rêves conspirationnistes, de liberté musicale, d'espace clos réservées à qui veut, etc ; pour finir c'est comme s'il nous prenait dans les bras pour s'exc de l'impossibilité d'interpréter la saturation des signes que lui même nous propose, comme une stratégie d'écriture - il nous plonge dans son magma littéraire qui est magma de l'histoire et impossibilité de "dire" vrai. La fenêtre qui reste ouverte est à inventer au milieu de miroirs, on s'injecte une dose de "Slothrop" dans les veines pour essayer de comprendre un tout petit peu au milieu de ce qui est d'essence incompréhensible.

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le 14 août 2011

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maxnml

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