L'Adieu aux armes
7.4
L'Adieu aux armes

livre de Ernest Hemingway (1929)

La définition de ce que pourrait être la politesse du désespoir.

Effroi en voyant certaines critiques qualifiant l'Adieu aux armes de chiant, méprisant sa langue triviale, l'abondance de détails jugés inintéressants.
Bordel, personne ne parle de l'humour de dingue à presque toutes les pages, du comique de situation juste relevé par le narrateur, juste esquissé, mais esquissé quand même, en dépit d'un contexte où la mort rode en permanence.
Les détails "trop abondants", ils ne sont pas là pour rien, surtout ceux qui semblent triviaux, surtout les plus petits.
Les détails c'est l'émotion brute, justement parce que le Tenente Henry ne s'épanche pas.
Le repas qui est décrit avant l'explosion qui blesse le narrateur, c'est l'émotion : c'est essayer de retenir la vie avant le déchirement des corps.
Le repas, le mauvais vin, les blagues douteuses, c'est la vie avant qu'elle ne soit balayée.
L'Adieu aux armes est un livre magnifique qui s'accroche à la vie, en cherchant partout à repousser la mort, avec l'anodin, avec le laid, avec tout ce qui tombe sous le regard du narrateur.
Moi j'ai ri, et j'ai aussi souvent eu la gorge serrée par cette écriture qui dit tout, avec sobriété et pudeur, et surtout sans mélo.

9
Écrit par

Créée

le 17 janv. 2020

Critique lue 380 fois

5 j'aime

Critique lue 380 fois

5

D'autres avis sur L'Adieu aux armes

La définition de ce que pourrait être la politesse du désespoir.

Effroi en voyant certaines critiques qualifiant l'Adieu aux armes de chiant, méprisant sa langue triviale, l'abondance de détails jugés inintéressants. Bordel, personne ne parle de l'humour de dingue...

le 17 janv. 2020

5 j'aime

L'adieu aux armes, pas aux larmes.

Mon premier roman d'amour. Imprimé il y a quelques décennies, il sentait bon et respirait le temps implacable qui e. Mis à part quelques ages longuets où soit la description devenait...

Par

le 12 juil. 2013

5 j'aime

1

L'adieu aux armes

Hemingway ouvre son roman sur une magnifique description d’un village en Italie où se déroule une partie de l’histoire. Il va droit au but et nous plonge avec le réalisme de sa plume épurée dans des...

Par

le 3 oct. 2016

4 j'aime

Du même critique

La définition de ce que pourrait être la politesse du désespoir.

Effroi en voyant certaines critiques qualifiant l'Adieu aux armes de chiant, méprisant sa langue triviale, l'abondance de détails jugés inintéressants. Bordel, personne ne parle de l'humour de dingue...

le 17 janv. 2020

5 j'aime

Style d'une pauvreté à pleurer, ramassis de clichés, intrigue à muscler : c'est assez naze

Mais qu'est-ce que c'est mauvais... Et dire que l'auteur est agrégé de philo, c'est à n'y rien comprendre, il n'y a aucune finesse dans ce bouquin, Nathan Devers écrit avec un style épouvantable et...

le 20 sept. 2022

4 j'aime

1

Un livre très bien écrit, très instructif, mais certainement pas "palpitant" comme on peut le lire e

Roman qui n'en est qu'à moitié un puisque qu'il s'agit d'une enquête menée par le narrateur-auteur pour comprendre qui étaient les précédents locataires de la maison achetée vingt ans plus tôt à...

le 27 janv. 2022

2 j'aime