C’est le premier roman de Mélissa Da Costa que je lisais et je voulais découvrir sa façon d’écrire. Autant vous le dire directement, cette écrivaine est une brodeuse.Voilà pourquoi Je revenais des autres atteint sept cent pages, et c’est sûrement son premier défaut, car sa lecture est laborieuse et émaillé d’événements pas toujours significatifs et extraordinaires pour marquer. De plus, on suit le personnage d’Ambre, jeune femme paumée de vingt ans, en révolte contre la vie et les autres qui va renaître au d’une bande de saisonniers aussi mal en point qu’elle. Subtilement l’histoire centrée sur Ambre finit par faire évoluer les raisons et les postures d’autres personnages. Bâti autour de discussions plus ou moins tendues pour faire ressortir leurs vérités, Je revenais des autres propose alors de décortiquer cette communauté de saisonniers.C’est fait plus ou moins habilement. Alors oui, les personnages évoluent mais avons nous vraiment envie de les suivre dans ce lieu quasiment unique d’Arvieux, station de pleine montagne? En refermant ce livre, je me suis dit que cette expérience particulière m’avait donné la sensation de vivre en vase clos avec tous ces personnages et que leurs cheminements ne m’avaient pas complètement parlé, atteint. Peut-être parce en dehors de leurs discussions d’après travail, leurs échanges de chambre en chambre, il n’y a pas grand chose à voir, à suivre. Tout doit amener au personnage d’Ambre avec un rapprochement subtil avec un de ses collègues saisonniers pour arriver à un épilogue en queue de poisson. Hésitant entre le roman feel-good et une fresque « psy », Mélissa Da Costa aura choisi une hybridation des genres, pas forcément heureuse ou éclatante de vérités inoubliables. J’ai lu, et j’avoue être déçu par l’univers proposé par l’écrivaine. Je revenais des autres est un livre plutôt fade et je suis resté sur ma faim de lecteur, m’attendant à un récit plus évocateur, ne se perdant pas dans des mêlées de destinées personnelles pas toujours intéressantes ou mal incarnées.