L'alternance des histoires de la romancière et de son héroïne est une trouvaille, leur parallèle aussi, bien évidemment. Le droit à maîtriser son corps et son intimité est un combat de haute lutte, et n'a pas beaucoup changé, depuis la nuit des temps : c'est un peu la morale de ce livre.
Pour cela, que de violences physiques, de sexe gratuit, de maladies et de soufs, au milieu de bondieies non moins sombres ! Tout cela n'est pas fait sans un humour ironique grinçant, sans une certaine auto-dérision, mais il faut vraiment arriver à avaler tout cela, pour arriver à savourer le message final. La pilule, au final, fait du bien, mais se révèle, par moment, difficile à ingérer.