le titre complet : In Praise of Slow: How a worldwide movement is challenging the cult of speed
On me signale tout en haut sur la couverture que ce livre, sorti en 2004, est un bestseller international ; le Toronto Star, le Vancouver Sun (au Canada on pense que les astres c'est toujours chic pour un nom de journal local) même cet illustre (qui m'est inconnu cependant) Bill McKibben en parlent : "worth allowing its subversive messqge to sink slowly in..."
oh oui j'imagine que ça devait être subversif, en 2004.
Moi je le lis dix ans plus tard et je me dis : ohlala... facile Bill. Dans ce livre, Carl Honoré ne s'attaque pas aux grands problèmes ; il les effleure du doigt mais veut plus que tout convaincre notre moi intérieur qui a tendrement besoin d'un peu de plénitude. Le capitalisme libéral n'a pas encore connu la crise de 2008, donc le lien n'a pas dû paraître évident à l'auteur en 2004. Dans In Praise of Slow, on apprendra surtout combien ça fait du bien la slow nourriture, la slow médecine, la slow éducation des enfants sans oublier le slow sexe. En gros c'est un bouquin de développement personnel, non ?
Comme j'ai eu la chance de savoir profiter de la vie sans ce genre de lectures, j'ai été déçue, car je m'attendais au moins à entendre parler de décroissance, surtout qu'un autre journal, britannique cette fois, a voulu l'élever au rang de "No Logo of its age". J'avoue, j'ai pas lu No Logo, mais s'il tient à sa réputation, j'espère sincèrement qu'il n'a rien à voir avec ce livre.
edit 26/12/15 : depuis j'ai lu No Logo... et ça n'a effectivement rien, RIEN à voir. ça me donne même envie de baisser la note.