... ça coupe.

Bien des fois, j'ai acheté ou emprunté un livre au feeling. C'est-à-dire que je ne connaissais rien de l'auteur, que je lisais juste vaguement le résumé, m'attardais peut-être sur les critiques (s'il y en avait) du quatrième de couverture, et me fiais plutôt à mon instinct devant l'image de couverture et du titre du bouquin.
Bien des fois, j'ai été déçue par ce que je lisais. Aller vers l'inconnu est une expérience, en quelque domaine que ce soit, qui résulte souvent par une déception. Mais... Mais parfois, il arrive de tomber sur une pépite. Quelque chose de différent et d'inattendu. Quelque chose qui nous plaît.
C'est ce qui vient de m'arriver avec "Courir avec des ciseaux". Je redoutais légèrement de tomber encore une fois, justement, sur une lecture plus ou moins ennuyeuse, que j'oublierais assez rapidement. Ce ne fut pas le cas. Bien au contraire. Coupures et délicieuses cicatrices.
Mon manque de ion pour une oeuvre se caractérise par ma fréquence de consultation du numéro de page. Ce qui peut devenir un tic très pénible. Le cas le plus extrême fut pour moi 1Q84 ; je fixais le petit nombre noir à chaque page, voire plusieurs fois par page. Vraiment. Et dire que j'ai lu toute la trilogie (m'attendant à du nouveau, à quelque chose qui m'entraînerait enfin (mais non)), bel exploit. Maintenant, si je prends la lecture qui vient de précéder "Courir avec des ciseaux", à savoir, 1984 (oh... 1Q84 , 1984...), eh bien elle m'a plue. Donc j'ai peu consulté les pages. Mais ! Pour "Courir avec des ciseaux", c'est autre chose, je n'ai même pas remarqué le nombre de pages que je dévorais par tranche de lecture. Augusten Burroughs m'a emportée.
Parce que c'est simplement un récit hallucinant. Et drôle. Tout en étant pudique. Car Burroughs reste modeste, n'ayant peut-être même pas vraiment compris à quel point sa jeunesse fut extravagante. Récit qui me restera en mémoire. Une histoire vraie, une enfance bancale avec un personnage principal à la fois if et attachant. Véritable histoire, véritablement loufoque. Et avec une superbe fin. J'adore les dernières pages, j'adore l'entier de l'oeuvre.
iration.

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le 26 août 2015

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Hespéris

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