Tome 3 de la série Rois du monde, techniquement ce roman est le tome 2.2, puisqu'il s'agit de la deuxième partie de Chasse royale.
L'action reprend donc précisément à l'endroit où on l'avait laissée à la fin du volume précédent.
Le temps ayant filé depuis la lecture de ce dernier (presque deux ans quand même), il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour me remettre en tête tous les événements és (il faut dire aussi qu'il y en avait un paquet).
Heureusement, Jean-Philippe Jaworski connaît son affaire, et distille habilement de petits mémos au fil des pages, ce qui fait qu'on est pas (trop) perdu. L'histoire est en réalité, comme dans les tomes précédents, le fruit du récit qu'en fait à posteriori, un Bellovèse âgé. Je sais que ce procédé narratif a ses détracteurs, qui l'accuse à juste titre, de désamorcer les situations difficiles rencontrées par le héros, puisqu'on sait de facto qu'il s'en est tiré.
Je rétorquerai deux choses :
1) déjà, quand bien même il ne s'agirait pas d'un récit par après, on se doute quand même que le personnage principal ne va pas mourir comme ça d'un coup. Ce serait assez inédit dans ce genre de roman.
2) Quand bien même on sait qu'il s'en est sorti, savoir comment il s'en tire est plus important à mon sens. Le voyage est parfois plus important que la destination.
Et donc, ce tome 2.2 ?
Et bien j'ai envie de dire que c'est toujours aussi bien. L'écriture est toujours aussi "habitée" et on y croit à ses péripéties celtiques. La veine magique entre-aperçue dans la première partie de Chasse royale se confirme, avec cette fois-ci une entrée de plein pied dans le monde des druides et des magiciennes.
Les personnages sont toujours aussi bien campés et attachants (mention spéciale à Sacrila, qui m'a emballé), et ce que ce soit des alliés ou des ennemis de Bellovèse.
Je n'en dirai pas trop sur l'intrigue (no spoils !), mais le rythme est bien plus posé que dans Chasse royale I, dans cet épisode tout en introspection, psychologie et jeux de faux semblants. Une fois encore une réussite, qui aide à avaler les deux ans d'attente entre les deux tomes.