Dieu que je l'aime ce roman d'apprentissage.
Anti-héros ignoble, lâche, cynique, profiteur, incroyablement arriviste, bref l'être humain dans toute sa splendeur. Balloté par les événements, Duroy parvient toujours à retomber sur ses pattes grâce à la confiance qu'il s'octroie. Parfois contraintes, parfois choisies, ses décisions de vie sont souvent prises en demie-teinte, alors que les risques potentiels pointent. Il hésite, mais il finit par sauter.
J'aimerais un jour parvenir à tirer mon épingle du jeu comme le fait Georges. Malheureusement pour moi, point de moustache blonde pour affrioler la gent féminine, mais je saurai bien utiliser d'autres artifices - parce qu'on finit forcément par s'identifier à lui, même partiellement.
J'ire la manière dont Mauant dépeint le milieu de la presse parisienne du XIXe, et surtout, la façon dont il retranscrit Paris. La capitale est un pilier à part entière du bouquin, elle porte Duroy et ses ambitions dans la foule grouillante et les immeubles haussmaniens. Mauant réussit à la perfection à faire vivre les ambiances, les atmosphères, il me fait voyager trois siècles en arrière à chaque fois.
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