Qu’est-ce qui fait un bon retournement de situation, à part la surprise qu’il procure ? Eh bien, c’est quand on relit le roman et qu’on repère toute une multitude d’indices et qu’on se dit « Ah bah oui, comment n’ai-je pas pu m’en douter plus tôt ! » Sinon, c’est rien de plus qu’une surprise mal amenée. Il faut aussi qu'il respecte la logique établie dans l'univers du livre, évidemment. Ici, c'est gagné : la fin d’À l’aube de la mort compte parmi ces bons retournements de situation.
Mais le retournement de situation ne fait pas tout. Il faut aussi des personnages cohérents et efficaces, qui se distinguent les uns des autres. C’est ici le cas. Le héro n’est pas parfait, loin de là, mais il sait faire preuve de logique et de sang froid quand il le faut. Les deux policières forment une équipe redoutable... Cela sera-t-il suffisant pour déjouer les plans du tortionnaire ?
Le roman est donc bien construit. Enfin, le roman est bien écrit pour un premier roman : le vocabulaire est riche et l’écriture fluide, malgré quelques phrases alambiquées.