Comme pour « Un jardin de sable » ce pavé de plus de mille pages m’a emporté rapidement dans l’effervescence de la vie de Jack. Trop heureux de le retrouver. Evidemment c’est cru, ça transpire le sexe, Jack ne peut s’empêcher de sauter tout ce qui bouge. Le bon comme le meilleur peut lui arriver mais Jack est pressé de grandir, alors ça vient trop vite et il détruit souvent ce qu’il est parvenu à construire. C’est pas un vainqueur et il le sait. Il sait aussi que la vie n’est pas facile mais il ne se lamente pas. Il restera prolo.
L’écriture de Earl Thompson est percutante, sincère et dans une langue très orale (j’adore) pour nous décrire une fantastique chronique sociale de l’Amérique pauvre de l’après guerre
C’est rempli de choses irrecevables, c’est triste, tragique, révoltant, poignant, plein d’amour, de mort, de putes, de salauds mais c’est magnifique.