Tout est dit dans le résumé… Et c’est dommage, parce que le roman n’est pas mal écrit (style assez simple, mais efficace). Les enjeux se dégonflent vite, il n’y a pas tant de suspects que cela. Donc on suit les différents points de vue : Hattie, la jeune femme tuée, Peter, son enseignant (mais pas que… vous le devinez avant même de le commencer) et Del, le flic qui enquête, et qui est aussi le meilleur ami du père de Hattie. Je suis un petit peu déçue car on promet sur la couverture une histoire sur les masques qu’on met, et dans l’histoire, c’est bizarrement traité. En fait, Hattie joue des rôles (elle est actrice aussi) avec tous ses proches. Et c’est l’une des choses les plus intéressantes dans le livre…Sauf qu’on ne le traite pas assez, on explique pas pourquoi, on sait juste qu’elle le fait, qu’elle tient une liste pour ne pas s’emmêler les pinceaux dans ses différentes personnalités. Et ne pas savoir pourquoi est frustrant. Son frère est soldat (seul traumatisme), et les deux n’ont pas de rapports. Bon, je ne dis pas qu’il faut forcément avoir traversé un traumatisme pour se cacher comme ça derrière des rôles, mais, si ce n’est que dû à l’adolescence, ce n’est pas non plus dit…
Sinon, j’ai bien aimé sa relation avec le prof… J’ai trouvé un petit côté puritain cependant.. Parce qu’on sort les fourches (enfin, les voisins) alors qu’elle a dix-huit ans et lui vingt-six, si je ne me trompe pas (ils ont huit ans d’écart), et on se dit que s’ils avaient fait les choses autrement, ben tout ça ne serait pas arrivé (mais il n’y aurait pas eu de livre, remarque). Pareil, sa réaction avant le meurtre est inexplicable. Je dirais que c’est un thiller young adult (ça existe ?), assez agréable malgré ce que j’en dis, mais pas non plus mémorable.